Ce que l'on nomme aussi "impatiences" a des répercussions sur la qualité de vie en général et le sommeil en particulier.
Sensations de picotements, besoin presque irrésistible de bouger les membres… Le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est aussi appelé Syndrome d’Impatiences des Membres. Il affecte un peu plus de 8% des Français et 2% relèvent des symptômes plusieurs fois dans la semaine.
Ce SJSR se distingue de la sensation de jambes lourdes de la maladie veineuse chronique.
Symptômes du SJSR
Le SJSR isolé
Il est dit “isolé” quand il se manifeste principalement par une compulsion (autrement dit un besoin irrésistible) à bouger les membres inférieurs, souvent associée à des sensations comme des fourmillements, picotements, brûlures, “décharge électrique”. Si ces sensations sont tout sauf agréables, elles ne sont pas souvent ressenties comme constituant des douleurs sauf dans les cas les plus sévères.
Généralement, ces manifestations sont ressenties dans les deux jambes, en position couchée plutôt le soir ou la nuit; et la plupart du temps, elles sont soulagées quand les membres sont mises en mouvement.
Le SJSR avec mouvements nocturnes
Il peut aussi être associé à des mouvements périodiques nocturnes ou pendant la phase de sommeil, cela concerne 8 personnes sur 10 touchées par le SJSR. Ici, le syndrome se caractérise par des secousses involontaires des muscles des jambes, plus précisément les extrémités.
Les causes des impatiences
Si l’on ne sait pas avec exactitude ce qui induit ce syndrome, deux causes semblent toutefois être prépondérantes : une carence en fer dans l’organisme, tout comme de dopamine (neurotransmetteur permettant la communication au sein du système nerveux).
Comment atténuer les symptômes ?
Se lever, marcher, masser ses pieds, prendre un bain chaud ou appliquer compresses froides ou chaudes peuvent suffire à réduire les sensations désagréables.
Mais ce n’est pas tout : des étirements avant de partir se coucher, s’endormir et se réveiller à heures fixes, garder une alimentation équilibrée et éviter tout excès de thé, tabac, café, alcool.. peuvent concourir à prévenir les désagréments.
Les traitements du SJSR
L’intensité, la forme prise par les symptômes, leurs effets sur la vie au quotidien vont en tout premier lieu être décryptés par le médecin.
Le seul traitement commun à tous les degrés de sévérité du syndrome ? Une bonne hygiène de vie.
En revanche, dans les formes évaluées comme “sévères” et “très sévères”, un médecin pourra prescrire un traitement médicamenteux de la famille des agonistes dopaminergiques, lesquels vont combler le manque en dopamine. S’ils s’avèrent le plus souvent efficaces, ils ne sont pour autant pas exempts d’effets secondaires (nausées, somnolence, baisse de tension, hallucinations…) et il ne s’agit que d’un traitement symptomatique ne permettant pas une guérison.