Maladie infectieuse due au virus VHC, l'hépatite C devient chronique dans 70 à 85% des cas dans sa forme aiguë.
Maladie infectieuse du foie, l’hépatite C est due à un virus à ARN appelé VHC. Elle déclenche des lésions inflammatoires et des altérations des cellules hépatocytes.
Dans sa forme aiguë, elle est le plus souvent dépourvue de symptômes et la maladie disparait d’elle-même au bout d’un semestre dans 15% à 30% des cas. A l’inverse, les autres personnes infectées vont développer une forme chronique qui conduit dans 15% à 30% des cas à une cirrhose au terme de quelques années. Dans l’immense majorité des cas (99%), la mise en place d’un traitement conduit à la guérison, d’où la nécessité de son dépistage.
Hépatite C : son mode de transmission
C’est principalement par le sang que la transmission est possible, la voie sexuelle étant rare. Voici ce qui peut contribuer à une contamination :
- la consommation de drogues par intraveineuse ou par voie nasale, via le matériel qu’il s’agisse de cuillère, seringue, paille… ;
- le matériel souillé utilisé pour faire des tatouages et piercings ;
- l’exposition au sang consécutive d’un accident (exemple : le personnel soignant) ;
- le partage d’objets dédiés à la toilette comme un rasoir, un coupe-ongles….
En revanche, aucune contamination n’est possible via lait maternel, nourriture, salive ou sueur.
Le traitement
Sous forme aiguë, elle passe inaperçue dans une vaste majorité de cas. Mais si elle est diagnostiquée après un dépistage, un traitement à base d’antiviraux peut être prescrit pour éviter sa transmission.
La consommation d’alcool et la prise de médicaments toxiques pour le foie comme le paracétamol sont contre-indiquées.
Traitement de la forme chronique
Sous sa forme chronique, il va falloir supprimer le virus pour éviter la transmission. Le foie doit être aussi protégé pour faire diminuer la fibrose quand elle est présente.
Dans le cadre d’un parcours de soins simplifié, deux antiviraux seront associés pendant 2 à 4 mois, au terme desquels un contrôle du dosage du virus dans le sang devra être réalisé.
Quand le patient pris en charge présente un profil plus complexe, il bénéficiera d’un parcours spécialisé qui consiste à administrer des médicaments antiviraux à action directe (AAD) qui vont cibler le virus.
En complément, pourront être prescrits des traitements visant à atténuer les effets secondaires du traitement principal, gérer les complications de la maladie ou lutter contre les maladies associées.
En revanche, la transplantation d’un foie en cas de cirrhose décompensée n’est que rarement envisagée.