Réactivation du virus de la varicelle : c’est quoi, le zona ?
Le virus varicelle-zona (ou VZV) est comme endormi, après un épisode de varicelle, à la racine des nerfs. Il peut se réactiver.
Un seul virus pour deux maladies. Le VZV (pour varicelle-zona-virus), déjà à l’origine de la varicelle, se retrouve à la fin de celle-ci endormi à la racine nerveuse de ganglions.
Bien des années après, le virus peut se réveiller et provoquer l’apparition d’un zona. En se multipliant au niveau d’un ganglion nerveux, et va cheminer le long des fibres nerveuses pour finir par donner lieu à une éruption douloureuse cutanée ou muqueuse.
Le ganglion en question correspond à la zone où l’éruption de la varicelle avait des années avant été intense : en général le tronc, ou la tête.
Zona : quels symptômes ?
En règle générale donc, dans environ 50% des cas, le zona va se manifester sur le thorax (zona intercostal) mais il peut aussi atteindre la région dorso-lombaire, le cou, ou le bas de l’abdomen.
Quand il est intercostal, il va innerver un seul côté des côtes ou du ventre. La peau va devenir plus sensible aux frottements et en moins de 48 heures, des boutons contenant un peu de liquide clair surviennent. En séchant, ils se couvrent de croûtes qui tombent après 10 jours environ. La douleur va persister dans cette zone pendant 3 à 4 semaines au minimum.
Une fièvre d’au maximum 38,5°C pourra accompagner ces symptômes, mais aussi une perte temporaire de la sensibilité de petites zones de la peau de la région atteinte.
Quand il est autour de l’oeil (zona ophtalmique), des maux de tête frontaux, violents et lancinants vont précéder l’éruption de quelques jours.
Traitements du zona
La plupart du temps, les médicaments antiviraux sont réservés aux formes les plus graves.
Cependant, ils peuvent être prescrits à celles et ceux qui sont les plus à risque de développer des douleurs chroniques comme les personnes âgées de plus de 50 ans, ou celles dont la phase aigüe est très intense.
En ce qui concerne les symptômes douloureux, des médicaments associant du paracétamol à un opiacé seront prescrits, et s’ils ne suffisent pas, la morphine pourra être envisagée en dernier recours.
Afin d’assurer une efficacité optimale face aux complications éventuelles, les médicaments antiviraux doivent être pris dans les trois jours suivant l’éruption des boutons (vésicules).
Quant à la durée du traitement, celui-ci sera prescrit pour une semaine ou plus longtemps s’il est destiné à des personnes immunodéprimées. Les douleurs qui suivent l’infection, et qui sont appelées post-zostériennes, sont devenues rares de nos jours.