Des scientifiques ont fait naître des souris sans utiliser d’ovocytes
Une première pour la communauté scientifiques. Des chercheurs ont réussi à faire naître des souris sans avoir recours à des cellules sexuelles maternelles.
Les chercheurs de l’Université de Bath au Royaume-Uni en collaboration avec leurs homologues allemands de l’Université de Rationne ont remis en cause un fait établi dans la communauté scientifique. Ils ont réussi à mettre au monde des souriceaux sans passer par le schéma classique de fécondation qui requiert des ovocytes, les cellules sexuelles d’origine maternelle.
Une fécondation sans ovocyte
Jusqu’a présent les scientifiques pensaient que la reproduction sexuée ne se faisait qu’avec deux gamètes, une mâle et une femelle, mais les travaux publiés le 13 septembre dans la revue médicale Nature Genetics, prouvent le contraire. Les chercheurs sont passés outre la fusion ovocyte-spermatozoide classique, en utilisant des embryons de souris très précoces qui ont ensuite été traités chimiquement pour activer la division cellulaire sans l’intervention naturelle d’un spermatozoïde.
Des cellules qui ne possèdent qu’une moitié de matériel génétique, appelées parthénotes et qui servent à la reproduction chez de nombreuses espèces mais pas chez les mammifères où elles sont considérées non viables. Les scientifiques ont apporté le reste du matériel génétique en injectant du sperme dans ces cellules qu’ils ont ensuite implanté dans des mères porteuses, à l’image d’un fécondation in-vitro.
Réussite dans 25% des cas
Résultat, ils ont obtenu avec succès des souriceaux au patrimoine génétique unique, en apparente bonne santé et avec une espérance de vie normale, pour un quart des tentatives. Une rendement déjà plus important que les 2% de réussite du clonage par transfert de noyau, d’autant plus que les animaux clonés sont morts prématurément jusqu’à présent.
C’est la première fois qu’on arrive à créer un organisme vivant sans gamète femelle. Une avancée qui permettra de mieux comprendre la reproduction des mammifères. La technique pourrait aussi aider à sauver des espèces menacées ou bien aider les femmes infertiles mais pose plusieurs questions éthiques sur l’utilisation humaine. Pour l’instant il faudra étudier les risques sur la santé humaine avant de se prononcer.