Seulement deux heures d’écran par jour peuvent impacter le cerveau des enfants grands prématurés
Une nouvelle étude vient de montrer que quelques heures d’écran par jour pouvaient causer des problèmes cognitifs et comportementaux chez les enfants grands prématurés.
Chaque année, des enfants naissent prématurément. Certains sont même considérés comme grands prématurés lorsqu’ils naissent avant la 28e semaine de grossesse. Dans une nouvelle étude publiée dans JAMA Pediatrics et financée par les National Institues of Health, soit des institutions gouvernementales américaines, nous venons d’apprendre que les enfants de six ans nés grands prématurés étaient plus susceptibles d’avoir des déficits au niveau du QI global s’ils passaient plus de deux heures sur les écrans chaque jour. Pour être plus précis, ils avaient des capacités réduites pour résoudre des problèmes, contrôler leurs pulsions ou maintenir leur attention.
Des déficits cognitifs importants chez les enfants prématurés à cause du temps d’écran
Lors de cette étude, les chercheurs ont analysé une précédente étude concernant des enfants nés à 28 semaines de grossesse ou avant. Au total, l’étude comptait 414 enfants, dont 238 passants plus de deux heures par jour devant un écran. De plus, 266 enfants disposaient d’une télévision ou d’un ordinateur directement dans leur chambre.
En analysant les données de cette étude, les chercheurs ont ainsi constaté que les enfants qui passaient plus de deux heures devant un écran tous les jours avaient un déficit moyen d’environ 8 points sur les scores percentiles des fonctions exécutives globales, d’environ 0,8 point sur le contrôle des impulsions (inhibition) et de plus de 3 points sur l’inattention par rapport à ceux passant moins de temps devant les écrans. De plus, nous apprenons que les enfants ayant un ordinateur ou une télévision dans leur chambre avaient eu un score plus faible sur les mesures de l’inhibition, de l’hyperactivité et de l’impulsivité que les autres.
Face à ces constatations, les chercheurs soulignent la nécessité pour les médecins de discuter des effets secondaires des écrans sur la santé de leurs enfants nés grandement prématurés. De ce fait, cette nouvelle étude rappelle encore une fois les dangers des écrans sur la santé des plus jeunes durant l’enfance.