Le site DoctiPharma, filiale du site web Doctissimo, n'a plus le droit de vendre des médicaments en ligne. Son activité étant jugée "illicite" par le tribunal de commerce de Nanterre.
DoctiPharma, un site web qui vendait des médicaments non-soumis à la prescription médicale va devoir stopper son activité après une décision du tribunal de commerce de Nanterre. Le site marchand, filiale du site Internet médical Doctissimo, exerçait selon le tribunal une activité “illicite“.
DoctiPharma sommé de ne plus vendre de médicaments
Suite à une plainte déposée par l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO), le tribunal de commerce de Nanterre a sommé le site marchand DoctiPharma “de cesser son exploitation“. Le site vendait des médicaments sans ordonnance.
Le tribunal a donc tranché en faveur de l’UDGPO pour qui “cette société commerciale n’a pas qualité de pharmacien d’officine et ne peut exercer cette activité, ni comme vendeur ni comme intermédiaire dans la vente de médicaments et l’encaissement du prix par les internautes“.
Le groupe Lagardère, à qui appartient le site DoctiPharma lancé depuis novembre 2014, n’a pas précisé s’il allait faire appel de cette décision. “Cette décision interdit la possibilité de développer une grande plateforme française mise au service des pharmaciens, ce qui aura pour effet de favoriser des plateformes de vente opérant depuis l’étranger” a-t-il déclaré.
La vente en ligne de médicaments très peu développée en France
Depuis 2013, en France seules les pharmacies physiques ont le droit d’opérer un site internet de vente de médicaments. Cependant seulement 1,4% des officines se sont lancées sur le web. “Sur 22.401 officines recensées au 1er janvier 2015, seules 301 ont développé un site internet” selon l’Autorité de la concurrence.
Chez nos voisins allemands, néerlandais ou encore britanniques ce genre de sites marchands est beaucoup plus répandus. Ils ont d’ailleurs créé des versions en langue française de leur site Internet. L’OMS appelle toutefois à la méfiance, la moitié des médicaments vendus en ligne seraient contrefaits ou falsifiés.