Solitude et déprime nous font vieillir plus vite que le tabac
Des chercheurs révèlent qu'un état de mal-être général accroît le vieillissement biologique et augmente le risque de développer une maladie chronique.
Mardi 27 septembre, la revue Aging US a relayé les résultats d’une étude menée par des chercheurs de l’université américaine de Stanford et d’autres de celle de Hong Kong.
Selon eux, des facteurs psychologiques tels ceux liés à la solitude ou au fait d’être malheureux alourdiraient notre âge biologique de 1,65 année.
Sur la base d’une vaste cohorte
Les données sanguines et biométriques de quelque 11 914 adultes chinois ont été analysées à l’aide d’une “horloge de vieillissement”, dont le rôle est de mesurer statistiquement l’âge biologique, et non chronologique, d’un individu.
L’outil ainsi obtenu a été en mesure de révéler un lien entre les aspects physiques et psychologiques du vieillissement. Dans cette cohorte, des personnes ayant des antécédents d’accident vasculaire cérébral, de maladies hépatiques et pulmonaires, de tabagisme figuraient. Et l’horloge a pu entre autres observer que le tabac augmente l’âge biologique d’1,25 an.
Des facteurs psychologiques étudiés
Outre, les facteurs biologiques, la psychologie a été aussi scrutée. Un état mental “vulnérable” mais aussi le célibat ou le fait de vivre en zone rurale – ce qui induit moins de services de santé sont aussi liés à un vieillissement plus rapide.
Dans leurs conclusions, les auteurs résument :
Nous démontrons que les facteurs psychologiques, tels que le fait de se sentir malheureux ou d’être seul, ajoutent jusqu’à 1,65 an à l’âge biologique d’une personne, et cet effet global dépasse les effets du sexe biologique, du lieu de vie, de l’état matrimonial et du statut de fumeur”.
Selon eux, cette composante psychologique ne “doit pas âtre ignorée” lorsqu’on étudie le vieillissement.
Une estimation à dépasser
Les auteurs reconnaissent toutefois que ces données doivent faire l’objet d’approfondissements ultérieurs.
Cependant, ils tiennent à rappeler que l’accélération du vieillissement biologique , et c’est déjà connu, induit une plus grande exposition au risque de développer une maladie d’Alzheimer, un diabète et des maladies cardiaques.