Syphilis : recrudescence des cas en France
Alors que l’on croyait que la syphilis appartenait au passé, la maladie fait son grand retour en France. Entre 400 et 500 cas sont diagnostiqués tous les ans.
INFOS – La syphilis (connue familièrement sous le nom de vérole ou encore de grande vérole par opposition à la variole ou petite vérole) est une infection sexuellement transmissible contagieuse, due à la bactérie tréponème pâle. Elle se manifeste par un chancre initial et par des atteintes viscérales et nerveuses tardives, certaines manifestations survenant plusieurs années après la contamination. L’évolution de la maladie se fait donc en stades successifs, classiquement trois, aujourd’hui différenciée entre stade précoce et tardif.
Le tréponème pâle a été identifié par Fritz Schaudinn et Erich Hoffmann à Berlin en 1905. Mais la maladie a été décrite dès la fin du XVè siècle. Le mercure fut le remède pluricentenaire, même si son efficacité n’a jamais été démontrée. Le traitement réel apparaît au début des années 1940, avec l’avènement des antibiotiques, en particulier l’usage de la pénicilline. (source wikipedia)
On entend parler de la syphilis plutôt dans les films d’époque, on la croyait disparue et pourtant… Depuis 1999, la syphilis est de plus en plus diagnostiquée, on recense jusqu’à 500 cas chaque année et selon l’Institut de veille sanitaire cette augmentation est constante.
Entre 400 et 500 cas de syphilis diagnostiqués en 2015
On croyait la syphilis éradiquée mais bien au contraire, elle fait son retour dans l’hexagone et de plus en plus de personnes sont touchées tous les ans. En 2015, entre 400 et 500 cas ont été recensés selon « le Parisien ». Depuis 1999, « l’augmentation est constante et progressive« , déclarait au quotidien la responsable de l’unité VIH et hépatite B et C à l’Institut de veille sanitaire, Florence Lot.
La syphilis est due à la bactérie tréponème pâle. Transmise lors de rapports sexuels, elle provoque des plaques, des plaies et des lésions sur la peau et les muqueuses. Si elle n’est pas traitée à temps, ces complications peuvent s’étendre à d’autres organes. La syphilis se soigne très bien avec des antibiotiques, seulement, « le traitement de référence, l’Extencilline, n’est plus commercialisé par Sanofi depuis 2014, et donc plus disponible en pharmacie. Les malades doivent désormais se tourner vers le Sigmacillina (…) qui n’est accessible qu’à l’hôpital » précisait Mme. Lot, ce qui peut expliquer en partie la recrudescence de la maladie.
La multiplication des conduites à risque
La maladie touche en majorité les hommes homosexuels, en effet, parmi les personnes touchées par la maladie, 84% étaient des homosexuels masculins, 40% d’entre-eux séropositifs. L’utilisation du préservatif est en baisse, surtout chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui se sentent moins concernés, n’ayant pas vécu les pires années de l’épidémie de VIH.
Le groupe inter-associatif TRT-5, auquel appartient entre autres Act Up et Aides déclarait : « Oui, il y a une recrudescence des cas, de toutes les infections sexuellement transmissible d’ailleurs, comme la chlamydia. Il ne s’agit pas de l’ampleur de la syphilis de la fin du XIXe-début XXe mais les médecins avaient perdu l’habitude de la diagnostiquer, et c’est revenu à l’ordre du jour« .