Troubles et douleurs menstruels post-vaccin Covid : l’ANSM enquête toujours
L’Agence Nationale du médicament souhaite toujours apporter des réponses aux femmes qui témoignent de troubles apparus dans leur cycle menstruel.
Les centres de pharmacovigilance en France ont recensé 11 000 témoignages de femmes évoquant des troubles menstruels après injection du vaccin contre le Covid-19 (qu’il s’agisse du Moderna ou du Pfizer).
La plupart des événements rapportés sont médicalement « non graves » et réversibles, précise l’ANSM. Il y a quelques jours, l’Agence présentait un état des lieux et des conseils, car la réactogénicité (réaction à un vaccin, typiquement fièvre, maux de tête, nausées,…) pourrait avoir une influence sur les hormones impliquées dans le cycle menstruel.
Pas de lien à ce jour
Ainsi, parmi les troubles évoqués figurent des saignements trop longs ou au contraire absents pendant plusieurs mois, des douleurs pelviennes et abdominales, ou encore une réactivation des symptômes de l’endométriose. Réactogénicité ou ou effet du vaccin ? A ce jour aucun lien n’est formellement établi par le Comité de pharmacovigilance de l’Agence européenne du médicament (EMA).
Ce qui n’empêche pas Christelle Ratignier-Carbonneil, qui se trouve à la tête de l’ANSM, d’assurer au Parisien : « Il y a une préoccupation des femmes, il faut la prendre en compte et ne pas les laisser seules face aux troubles qu’elles ressentent ».
Sensibiliser et recenser
Dans ce but, deux actions :
- informer, sensibiliser les professionnels de santé tout en les guidant dans ma conduite à tenir;
- inviter les femmes concernées à se déclarer sur un site dédié (signalement.social-sante.gouv.fr).
Christelle Ratignier-Carbonneil précise que « cet appel à déclarations est essentiel. On doit continuer à investiguer pour comprendre ce qui se passe ». Elle admet en outre que 11 000 cas sur 58 millions de vaccinés représente un taux faible, « mais quand vous faites partie des concernées, c’est important ».