Un nouveau virus “sur le point de se propager” à l’Homme ?

Le virus de la fièvre hémorragique simienne (SHFV) commence à inquiéter quelques scientifiques, même s'il est connu depuis la décennie 1960.

Pour l’heure, aucune infection humaine n’a été observée. Cependant, le virus de la fièvre hémorragique simienne (SHFV) a fait l’objet d’une nouvelle étude dont les résultats ont été publiés dans la revue Cell.

Selon les auteurs de cette étude, ce virus serait “sur le point de se propager” à l’Homme, comme le rapporte PourquoiDocteur?. Il appartient à la famille des artérivirus simiens, et est à l’origine d’une maladie, chez certains singes, qui est mortel et similaire à Ebola.

SHFV : Un effet sur l’Homme encore méconnu

Certes, des colonies de macaques captifs ont été décimées dans les années 1960 par ce virus. Mais à ce jour, ses conséquences en cas de changement d’espèce hôte, à savoir un passage à l’Homme, ne sont pas connues. Et les scientifiques auteurs de cette étude parlent de similarités avec le VIH.

Sara Sawyer, professeure de biologie moléculaire, cellulaire et du développement à L’Université du Colorado, prévient :

Ce virus animal a réussi à pénétrer dans les cellules humaines, à se multiplier et à échapper à certains des mécanismes immunitaires importants qui devraient nous protéger contre un virus animal. C’est assez rare et nous devons y prêter attention. 

La zoonose, un phénomène courant

Les cas de passages de virus de l’animal au système immunitaire humain (la zoonose) sont très nombreux et la plupart sont sans aucun effet. Mais certains si, le dernier en date étant le SARS-CoV-2 responsable du Covid-19.

Sara Sawyer précise encore :

La Covid n’est que le dernier événement d’une longue série de transmission de l’animal à l’homme, dont certains ont donné lieu à des catastrophes mondiales. Nous espérons qu’en sensibilisant les gens aux virus auxquels nous devons faire attention, nous pourrons prendre de l’avance, de sorte que si des infections humaines commencent à se produire, nous serons rapidement sur le coup.

Que recommandent les chercheurs ?

Ce que souhaitent les scientifiques, c’est une meilleure surveillance vigilance à l’égard des populations étant en lien proche avec des animaux porteurs. Certaines espèces de singes connues pour mordre et griffer sont souvent en contact avec l’Homme.

Il y a quelques jours, d’autres chercheurs ont informé du fait qu’un virus cette fois découvert chez les chauve-souris, présentait des similarités avec celui responsable du Covid.