Un test sanguin pour dépister une cinquantaine de cancers

Photo d'illustration. Des échantillons de sang. Pixabay
Une étude présentée lors du congrès de la Société européenne d'oncologie médicale valide l’intérêt des tests de détection précoce multi-cancers.
Dans un avenir proche, c’est-à-dire dans 10 ans maximum, les tests de détection précoce multi-cancers MCED (en anglais Multi Cancer Early Detection) devraient devenir la norme.
S’il en existe déjà, se pose aujourd’hui la question de leur fiabilité. Le weekend dernier, lors du congrès annuel de la Société européenne d’oncologie médicale, une étude a été présentée et elle démontre la fiabilité de l’un d’entre eux.
Test MCED : Le cadre de l’étude
L’étude en question a été menée par des oncologues du Memorial Sloan Kettering Cancer Center (MSKCC) de New-York, se basant sur 6 621 personnes de plus de 50 ans et sans diagnostic ni signes de cancer.
Le test qui détecte la présence du matériel gééntique d’une tumeur dans le sang, s’est révélé négatif pour 99,1% des sujets. Et parmi les tests positifs, un diagnostic de cancer a pu être posé pour 38% d’entre eux en l’espace de trois mois. Et ce n’est pas tout, puisqu’il était en mesure de localiser les tumeurs. Le Dr Deb Schrag, oncologue au MSKCC et autrice principale de l’étude, résume :
Ce qui est excitant dans ce nouveau paradigme et ce nouveau concept, c’est que beaucoup d’entre eux étaient des cancers pour lesquels nous n’avons pas de dépistage standard.
Le dépistage traditionnel reste primordial
Certes, un protocole de dépistage précoce classique, tel qu’on le connait pour le cancer colorectal ou le cancer du sein, reste et restera essentiel. Mais les tests MCED pourront s’avérer importants quand il s’agira de détecter des cancers qui le sont difficilement à un stade précoce.
Et le problème qui se pose, est celui de la capacité d’absorption du futur flux de patients, nécessitant plus de professionnels chargés d’opérer des cancers. Solange Peters, présidente de la Société européenne d’oncologie médicale, résume : “Ces tests n’auront d’intérêt en termes de santé publique que s’ils peuvent être équitablement proposés à tous les citoyens. Ce sera le point le plus délicat”.