Une étude révèle que l’huile d’olive pourrait réduire le risque de cancer du sein

Image d'illustration. Bouteille d huile d olive éléganteADN
Selon une récente étude, la consommation d’huile d’olive serait associée à une diminution du risque de développer un cancer du sein. Les chercheurs soulignent l’intérêt de cet ingrédient, couramment utilisé dans l’alimentation méditerranéenne.
Tl;dr
- Consommer plus d’huile d’olive réduit le risque de cancer du sein.
- L’effet protecteur est marqué pour certains types de tumeurs.
- Intégrer l’huile d’olive à une alimentation équilibrée reste essentiel.
L’huile d’olive : un nouvel espoir dans la prévention du cancer du sein ?
Chaque année, le cancer du sein bouleverse la vie de millions de femmes à travers le monde. En 2022, environ 2,3 millions de femmes ont reçu ce diagnostic et près de 670 000 en sont décédées, selon l’Organisation mondiale de la santé. Face à la hausse attendue des cas – jusqu’à +40 % d’ici 2050 dans certaines régions –, l’urgence de solutions efficaces se fait sentir, surtout là où les systèmes de santé restent fragiles.
Nouvelles données : l’apport protecteur de l’huile d’olive
Des recherches récentes menées par une équipe italienne offrent un éclairage inédit. Publiée en 2024 dans l’European Journal of Cancer, cette étude s’est penchée sur plus de 11 000 participantes issues de la cohorte Moli-sani, suivies durant treize ans. Les résultats sont sans équivoque : chaque cuillère à soupe supplémentaire (environ 10 g) d’huile d’olive consommée quotidiennement s’accompagne d’une réduction proportionnelle du risque de développer un cancer du sein. Ce lien « très linéaire » a résisté à l’ajustement des autres facteurs influents. L’effet protecteur s’avère particulièrement marqué sur les tumeurs dites « récepteurs hormonaux négatifs », où les voies traditionnelles liées aux hormones jouent un rôle mineur.
L’avis partagé des études internationales
Ce constat ne surgit pas ex nihilo. Plusieurs méta-analyses et essais cliniques abondent dans le même sens : parmi elles, une revue regroupant quatorze études révèle que les personnes ayant une consommation élevée d’huile d’olive présentent un risque réduit de 33 %. Dans le cadre du programme espagnol PREDIMED, une alimentation méditerranéenne enrichie en huile d’olive extra-vierge a été associée à un risque diminué jusqu’à 68 %. Toutefois, ces chiffres doivent être interprétés avec prudence, notamment en raison du faible nombre de cas étudiés et des différences culturelles : dans certains pays non-méditerranéens comme les États-Unis, aucune corrélation nette n’a été observée – probablement parce que la consommation y reste marginale.
Mécanismes potentiels et nuances essentielles
Comment expliquer cet effet ? Les chercheurs avancent plusieurs pistes :
- Polyphénols bioactifs comme l’oléocanthal ou l’hydroxytyrosol agissent contre les cellules cancéreuses.
- Propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires limitent le stress oxydatif et les processus inflammatoires impliqués dans la carcinogenèse.
- Régulation génétique et réduction de la prolifération cellulaire anormale.
Cependant, il serait illusoire d’imaginer l’huile d’olive comme remède unique ou miracle. Son efficacité semble maximale intégrée à une alimentation variée inspirée du régime méditerranéen. La qualité – extra-vierge notamment – et la quantité consommées comptent tout autant. D’autres mesures restent incontournables : activité physique régulière, poids stable, dépistage précoce et limitation des substances nocives comme le tabac ou l’alcool continuent de faire leurs preuves pour réduire durablement le risque de cancer du sein.
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