Vaccin Covid : qu’est-ce que le syndrome de Parsonage-Turner, potentiel effet secondaire ?
Le mois dernier, l'ANSM a rapporté de rares cas de syndrome, aussi appelé névralgie amyotrophiante.
Dans son dernier rapport de pharmacovigilance publié le 18 mars dernier, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en lumière un effet indésirable potentiel des vaccins anti-Covid : le syndrome de Parsonage-Turner.
Depuis le début de la campagne vaccinale, ce sont ainsi “43 cas de syndrome de Parsonage-Turner” qui “ont été rapportés” et faisant suite à une injection du produit à ARNm. Parmi ces quelques dizaines de cas, 18 n’ont pas été retenus comme liés au vaccin.
Parsonage-Turner, une maladie rare
Dans le détail, sept cas sont survenus après la première dose, quatorze après la deuxième dose et quatre après le rappel. Neuf patients se sont rétablis ou sont en train de se rétablir, quatorze souffrent toujours du syndrome et un seul est rétabli, avec cependant des séquelles. Le cas restant n’est pas connu.
Le syndrome, appelé également “névralgie amyotrophiante”, se caractérise par l’apparition brutale d’une forte douleur de l’épaule, puis une perte de la force musculaire du bras. Des troubles de la sensibilité peuvent être associés.
Elle est due à l’inflammation du plexus brachial, qui est un ensemble de nerfs se trouvant à l’arrière du cou et s’étendant jusqu’aux aisselles. Ce groupe innerve les bras, les épaules et les clavicules. Elle peut survenir après un épisode de stress intense, une infection virale et donc suite à un acte vaccinal.
Une longue convalescence
Comment traiter ce syndrome ? Avec des médicaments anti douleurs et anti-inflammatoires, mais aussi de séances de rééducation.
La récupération de la force musculaire peut intervenir plus ou moins précocement dans les mois suivants la survenue du syndrome. Cependant, le risque de récidive et de séquelles au niveau moteur existe.
Finalement, même si les cas sont rares, l’ANSM souligne qu’“au vu de cette analyse, il a été considéré de nouveau que le rôle du vaccin ne peut être exclu et qu’il s’agit de signaux potentiels”. Donc, l’instance estime que “Ces analyses ont conduit le comité à réaffirmer son souhait d’une revue européenne de l’ensemble des cas de syndrome de Parsonage-Turner ( …) déclarés avec les vaccins à ARNm”.