E-cigarette : vers une interdiction étendue à tous les lieux publics
Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) reconnait l’efficacité de la cigarette électronique dans le sevrage du tabac mais préconise qu’elle soit interdite dans les lieux publics fermés (bars, restaurants, discothèques,…).
Le Haut conseil de la santé publique vient de donner son avis d’expert sur la cigarette électronique. Si le HCSP reconnait bien l’efficacité de l’e-cigarette dans le sevrage tabagique et l’absence de risque lié au vapotage passif pour les tiers, il estime toutefois que son interdiction devrait être étendue à tous les lieux publics fermés.
INFO – La cigarette électronique (ou e-cigarette) est un dispositif électromécanique ou électronique générant un aérosol destiné à être inhalé. Elle produit une « vapeur » ou « fumée artificielle » ressemblant visuellement à la fumée produite par la combustion du tabac. Cette vapeur peut être aromatisée — arôme de tabac blond, brun, de fruits, etc. — et contenir ou non de la nicotine. (Source Wikipedia)
La cigarette électronique reconnue comme outil de sevrage efficace
Suite à la demande du gouvernement afin d’obtenir un nouvel avis sur la cigarette électronique de la part du Haut conseil de la santé publique, celui-ci vient de le publier et sa réponse risque de ne pas vraiment satisfaire les adeptes du vapotage. Bien que le HCSP reconnaisse l’efficacité de la cigarette électronique, il fait preuve d’une grande prudence.
Oui, la cigarette électronique “peut être considérée comme une aide pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs” et “constitue un outil de réduction des risques du tabagisme” reconnait le HCSP dans son rapport. Toutefois, l’instance consultative relevait également qu’elle pourrait “constituer une porte d’entrée dans le tabagisme” et induire “un risque de renormalisation de la consommation de tabac“.
L’e-cigarette bientôt bannie de tous les lieux publics ?
D’un autre côté, même si le HCSP reconnait les vertus de l’e-cigarette dans la lutte contre l’addiction au tabac, il ne souhaite pas que les lois qui régissent actuellement son utilisation soient plus légères, au contraire, il préconise que son interdiction soit étendue “à tous les lieux affectés à un usage collectif” comme les discothèques, les restaurants ou encore les bars.
En outre, il déclarait que la cigarette électronique était un “outil de sevrage parmi d’autres“, aucuns travaux scientifiques “ne démontrent de supériorité radicale de la cigarette électronique, nicotinée ou non” par rapport à l’utilisation de patchs par exemple. Il encourage “une réflexion sur l’intérêt et la faisabilité d’une cigarette électronique médicalisée” qui serait prescrite par un médecin et bénéficierait des mêmes conditions de remboursement que des substituts nicotiniques.