Yeux : qu’est-ce que la tension oculaire et comment la réduire ?

Photo d'illustration. Le regard. Pixabay
Lors d'un rendez-vous auprès d'un ophtalmologue, la pression intraoculaire est mesurée. À quoi sert-elle, et que révèle-t-elle ?
L’humeur aqueuse, liquide translucide contenu dans l’œil, est en régénération continue. Seulement, si l’équilibre entre production et résorption de l’humeur est troublé, la pression de l’œil va augmenter.
La valeur normale de cette tension oculaire doit se situer en deçà de 20 millimètres de mercure. Ajoutons que cette mesure peut être amenée à se modifier quelque peu avec la luminosité ambiante.
Tension oculaire : Un examen très rapide
Dans le cabinet d’ophtalmologie, la pression oculaire sera mesurée soit avec un appareil nommé tonomètre de contact, soit un version électronique.
Le premier va faire sa mesure avec un cône en contact avec la cornée après instillation d’une goutte de produit anesthésique. La version améliorée va pulser de l’air et donc éviter tout contact avec l’organe. Le résultat est immédiat, et l’examen totalement indolore.
Cause d’une hypertension oculaire
Rechercher un glaucome est la principale raison incitant à une mesure trop importante. Il s’agit d’une maladie de l’œil se caractérisant par une augmentation de la pression intraoculaire avec atteinte de la tête du nerf optique et une altération, un rétrécissement du champ visuel. La cécité peut être le stade ultime de cette pathologie.
Ne manifestant que peu de signes au stade originel, le glaucome doit être dépisté régulièrement après 50 ans, à la fréquence recommandée d’une fois tous les deux ans.
Mais une hypertension oculaire peut aussi être la conséquence d’une tumeur ou bien encore d’une uvéite, c’est-à-dire une inflammation qui se manifeste par un œil rouge et douloureux.
Facteurs favorisant une forte pression oculaire
- L’âge : la pression augmente généralement après 40 ans;
- Un traitement médicamenteux, et plus précisément des corticoïdes, surtout après trois mois d’usage;
- Des apnées du sommeil;
- Certains sports comme le tir à l’arc, le biathlon, l’apnée qui nécessitent un blocage de la respiration;
- L’usage d’instruments à vent qui font grimper la pression oculaire.
Comment réduire la pression oculaire ?
Voici ce qu’il est possible de mettre en œuvre :
- un collyre en première intention : des gouttes d’un collyre bétabloquant ou intégrant des inhibiteurs de l’anhydrase doivent réduire la sécrétion de l’humeur aqueuse;
- la chirurgie est envisagée lorsque l’altération du nerf optique occasionne une dégradation du champ visuel. Elle consiste en la création d’une soupape pour favoriser l’élimination de l’humeur;
- le laser sera recommandé quand les collyres ne sont pas assez efficaces, en une ou deux séances.