Incontinence urinaire : quels sont les causes et traitements ?
Fréquent, ce souci l'est encore plus en prenant de l'âge mais d'autres facteur peuvent aussi l'expliquer.
La perte involontaire d’urine par les voies naturelles, ou fuites urinaires, est la simple définition de l’incontinence urinaire.
Si ce phénomène est fréquent (il touche en France pas moins de 2,6 millions de personnes de plus de 65 ans), il n’en a pas moins de grosses conséquences sur la vie quotidienne, tant au niveau social (tendance au repli sur soi par peur d’une “fuite”) que tout simplement personnel (fatigue à cause de nombreux levers pendant la nuit…).
Les différentes sortes d’incontinences
Et il y a plusieurs déclinaisons de ce phénomène :
- L’incontinence urinaire d’effort qui se manifeste par une fuite qui n’est pas la conséquence d’un besoin et qui survient à l’occasion d’un effort physique, même minime (4 cas sur 10) ;
- L’incontinence par hyperactivité de la vessie : la fuite est la conséquence d’un besoin impératif et incontrôlable survenant au repos (1 cas sur 10) ;
- L’incontinence mixte (la moitié des cas), qui est une fuite involontaire alliant les deux précédents types de symptômes.
Les causes de l’incontinence urinaire
En ce qui concerne l’incontinence d’effort, les causes sont à chercher ici :
- les suites d’une grossesse multiple ou un accouchement compliqué ;
- les suites d’un acte chirurgical chez l’homme (par exemple un adénome de la prostate ou un cancer de la prostate), ou une intervention visant ‘abdomen ou le petit bassin.
Pour l’incontinence par hyperactivité de la vessie :
- une cystite aigüe ou pyélonéphrite aigüe ;
- un cancer de la vessie ;
- les suites d’une radiothérapie du bassin ;
- un rétrécissement de l’urètre ;
- adénome ou cancer de la prostate ;
- souffrir d’une sclérose en plaque, d’une maladie de Parkinson ou d’Alzheimer.
L’évolution
Quand les symptômes persistent, le risque d’infections urinaires à répétition augmente. L’infection a également la fâcheuse tendance à irriter la peau des parties génitales à cause de l’humidité et de l’acidité des urines. Ulcérations et infections peuvent ainsi survenir.
Mais les complications majeures de l’incontinence sont sociales : limitation des interactions sociales, des activités physiques, de la vie sexuelle…
Le traitement de l’incontinence urinaire
Après une concertation médecin-patient et selon les causes du problème, voici les différents traitements qui pourront être proposés.
La rééducation
La rééducation périnéo-sphinctérienne est le traitement de première intention pour les incontinences urinaires d’effort. Suite à un accouchement, elle est menée par un kiné ou une sage-femme avec la mission de renforcer la tonicité des muscles du périnée.
Les traitements médicamenteux
Des médicaments seront indiqués en cas d’incontinence urinaire par hyperactivité de la vessie ou d’incontinence urinaire mixte. Ces antispasmodiques vont collaborer au contrôle du tonus de la vessie.
La chirurgie
Un traitement chirurgical sera envisagé lorsque les tentatives visant à limiter les désagréments n’auront pas du tout ou trop peu porté leurs fruits.
Voici les techniques qui dépendront du type de l’incontinence urinaire :
- mise en place de bandelettes sous-urétrales comme support de l’urètre à l’occasion d’un effort ;
- mise en place de ballons ajustables dans le but de comprimer l’urètre à la sortie de la vessie ;
- injections péri-urétrales d’agents comblants ;
- mise en place d’un sphincter urinaire artificiel.