Obésité : 1 personne sur 5 touchée dans le monde en 2025
Une étude publiée ce jour suggère qu’à l’horizon 2025, 1 personne sur 5 dans le monde pourrait être obèse. Un taux vertigineux qui se base sur les chiffres et tendances actuelles.
L’obésité, fléau de nos sociétés contemporaines, est-il en passe de faire en core plus de victimes ? C’est en tout cas ce que pensent des chercheurs de l’école de santé publique du l’Imperial College de Londres, dont l’étude vient d’être publiée dans la très sérieuse revue de référence The Lancet.
6 fois plus d’obèses dans le monde en 40 ans
Il faut dire que rien n’incite à l’optimisme à ce sujet. Car la population mondiale atteinte est passée de 105 millions en 1975 à 641 millions en 2014 (soit 13% de l’ensemble de la population du monde). Pour parvenir à la conclusion selon laquelle en 2025, 18% des hommes et 21% des femmes seront obèses, les chercheurs ont analysé la tendance de l’indice de masse corporelle (IMC) moyen de quelque 200 pays, sur les 4 décennies.
Ce dernier, pour les hommes, est passé de 21,7 à 24,2 quand celui des femmes affichait 22,1 en 1975, et 24,4 en 2014. Soit, homme et femmes confondus, une augmentation de 1,5 kg chaque dizaine d’années. Et donc, si rien n’est fait pour enrayer cette épidémie, 1 personne sur 5 pourrait être obèse en 2025.
Obésité : que faire face à ce fléau d’envergure mondiale ?
Majid Ezzati, spécialiste de la santé publique et l’un des auteurs de l’étude, de prévenir : “cette épidémie d’obésité sévère est trop importante pour être résorbée en utilisant des médicaments, qu’il s’agisse de traitements permettant de réduire la tension artérielle, d’antidiabétiques, ou en ajoutant quelques pistes cyclables”. Ce qu’il convient de faire selon lui, ce sont des actions à l’échelle mondiale qui passeraient par exemple par une diminution des prix des aliments sains, et à l’inverse par une augmentation des produits sucrés.
Selon ces projections, Chine et Etats-Unis sont les plus mal classés, suivis par le Brésil, la Rusise et l’Inde. Quant à la France, elle figure parmi les bons élèves. Placée à la 5ème place concernant l’obésité masculine en 1975, et 8ème pour celle touchant les femmes, elle a “perdu” 5 places en 2014.