1,4 million d’enfants par an victimes de la pollution atmosphérique
Dans une étude publiée vendredi 11 novembre, l’Unicef tire la sonnette d’alarme sur les causes de la pollution atmosphérique sur les jeunes enfants. Celle-ci tuerait en effet 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans par an dans le monde.
L’étude de l’Unicef (Fonds des nations unies pour l’enfance), publiée vendredi 11 novembre nous apprend que 1,4 million d’enfants meurent chaque année dans le monde des suites d’une pneumonie ou d’une diarrhée. L’organisation tire la sonnette d’alarme en associant ces maladies à la mauvaise qualité de l’air et aux changements climatiques qui affectent notamment les populations les plus démunies. Elle espère ainsi attirer l’attention des grands dirigeants actuellement réunis à la COP 22.
La pneumonie est la maladie infantile qui tue le plus dans le monde
Cette étude édifiante montre notamment qu’en 2015 la pneumonie a tué environ un million d’enfants. Cela représente un enfant chaque 35 secondes soit plus que le paludisme, la tuberculose, la rougeole et le sida réunis. Selon l’Unicef, ces décès seraient directement liés à la pollution atmosphérique sachant que quelques 300 millions d’enfants vivent actuellement dans des zones où la pollution de l’air extérieur est au moins six fois supérieure aux limites internationales.
Par ailleurs, nous apprenons que la diarrhée est un autre facteur important de décès chez l’enfant de moins de 5 ans. Celle-ci peut être en lien avec les changements climatiques qui provoquent la diminution des précipitations et le manque d’eau potable qui affectent directement le métabolisme de l’enfant provoquant diarrhées et retards de croissance.
L’Unicef souhaite attirer l’attention de la COP 22
L’Unicef entend bien faire réagir les grands dirigeants actuellement réunis au sommet sur les changements climatiques qui se tient à Marrakech. Sa directrice générale adjointe, Fatoumata Ndiaye, déterminée, a d’ailleurs déclaré : « Deux milliards d’enfants vivent dans des régions où la pollution de l’air extérieur est supérieure aux normes internationales, en conséquence de quoi beaucoup tombent malades et meurent. Les dirigeantes et les dirigeants mondiaux rassemblés dans le cadre de la COP22 peuvent contribuer à sauver la vie d’enfants en s’engageant à prendre des mesures pour réduire la pollution de l’air liée aux changements climatiques et à investir dans la prévention et les soins de santé ».
Les chiffres sont effectivement alarmants puisqu’on compte 34 millions d’enfants morts de la pneumonie ou de la diarrhée depuis l’an 2000. À défaut d’investissements et de mesure de prévention, l’Unicef estime que le nombre des victimes pourrait augmenter de 24 millions d’enfants d’ici 2030.