Anxiolytiques : Diminution de la consommation
Selon la Caisse nationale d’assurance maladie, les Français ont freiné leur consommation d’anxiolytiques l’année dernière. Les antidépresseurs sont quant à eux en hausse légère.
INFO – Les anxiolytiques sont des médicaments utilisés contre l’anxiété. Différentes molécules et différentes substances naturelles ou artificielles possèdent des effets anxiolytiques. Plusieurs catégories de médicaments sont utilisées pour leurs effets anxiolytiques. Il existe différentes classes de molécules anxiolytiques (voir classement ATC des anxiolytiques) :
Les agonistes GABA sont les anxiolytiques qui ont été les plus utilisés. Toutefois, on limite leur prescription car la plupart de ces molécules ne traitent que les symptômes, génèrent des effets indésirables importants. Parmi elles, les benzodiazépines restent les molécules les plus prescrites en France en 2006. Il existe également d’autres agonistes GABA : les barbituriques ; les carbamates (méprobamate) ; les benzoxazines (étifoxine) ; la prégabaline ; le captodiame.
Les benzodiazépines sont des médicaments qui produisant des effets rapides de soulagement de la tension anxieuse, physique et psychique, mais cet effet est transitoire et s’accompagne de plusieurs inconvénients : somnolence parfois excessive (donc risque d’accident en voiture surtout), troubles de la mémoire, troubles de l’équilibre avec risques de chutes chez les personnes âgées. À cela s’ajoutent un phénomène d’accoutumance qui oblige à augmenter la posologie pour conserver le même effet, de dépendance et un syndrome de sevrage. Pour ces raisons, les benzodiazépines ne devraient être prises que pour des durées brèves (quelques semaines au maximum) et arrêtés que très progressivement qu’avec un accompagnement médical. Chaque fois que l’anxiété est durable, elle ne peut pas être traitée correctement par des benzodiazépines (qui n’ont pas d’effet « de fond » sur les pathologies anxieuses ou dépressives). Il est préférable de chercher une autre voie thérapeutique : approfondissement du diagnostic pour traiter les causes de l’anxiété qui peuvent être des désordres physiologiques ou hormonaux, du mode de vie, de la toxicomanie. Psychothérapie, thérapie comportementale et cognitive, relaxation, antidépresseurs, etc. (source wikipedia)
les Français en consomment moins
Malgré la hausse du chômage, l’ambiance morose et le stress liés aux attentats de Paris, la consommation d’anxiolytiques a diminué en France en 2015. C’est en tout cas ce que révèlent les chiffres de la Cnamts dévoilés par Le Point.
Même si près de 10 millions de français prennent des anxiolytiques et que l’année 2015 a été marquée par des attentats et un taux de chômage toujours à la hausse, la Cnamts a observé une diminution de la consommation d’anxiolytiques en 2015. Le Point a récemment révélé les statistiques de la Cnamts qui révèlent que l’Assurance maladie a remboursé 48.974.172 boîtes de médicaments traitant l’anxiété en 2015 contre 49.677.171 en 2014 soit 702.999 boîtes en moins.
En ce qui concerne les somnifères, la tendance est également à la baisse, l’Assurance maladie a remboursé 6.511.693 boîtes de benzodiazépines hypnotiques en 2015 contre 6.731.628 en 2014 soit une baisse de 3,26 %
La consommation d’antidépresseurs en hausse en 2015
La consommation d’antidépresseurs est en revanche en hausse de 0,7 % en 2015 soit 33,6 millions de boîtes d’antidépresseurs remboursées en 2015 contre 33,4 millions en 2014. Même si les français ont consommé moins d’anxiolytiques en 2015 qu’en 2014, juste après les attentats de Paris qui ont eu lieu le 13 novembre, une augmentation des passages aux urgences pour stress a été observée.
Malgré cette année morose, les français ne s’en sortent pas si mal, et comme l’explique le professeur Antoine Pelissolo, chef de service de psychiatrie à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil «il existe heureusement des phénomènes de compensation: l’adaptation de l’humain à son environnement, la solidarité de groupe, la résilience, la résistance individuelle et collective, et bien d’autres mécanismes encore.»