Acné : le traitement à l’isotrétinoïne néfaste lors de la grossesse
L’Agence nationale du médicament vient récemment de rappeler les dangers de l’isotrétinoïne en cas de grossesse.
Vous avez surement déjà entendu parler ou utiliser du médicament Curacné, précédemment connu sous le nom de Roaccutane. Utilisé pour le traitement des acnés sévères, ce traitement présent des dangers important lorsqu’il est ingéré lors de la grossesse.
L’isotrétinoïne, un traitement contre l’acné est dangereux pour les enfants à naître
Avant toute chose, faisons le point sur l’isotrétinoïne. Cette substance active médicamenteuse est un dérivé de la vitamine A utilisé lors de traitements contre l’acné inflammatoire modérée à sévère. En France, on la retrouve généralement commercialisée en pharmacie sous les noms Procuta®, Curacné®, Contracné®, Acnetrait®.
Prescrit par un dermatologue, un traitement à l’isotrétinoïne dure habituellement entre 4 à 6 mois. Les principaux effets secondaires sont une aggravation de l’acné en début de traitement, des sécheresses, allergies, photosensibilité ainsi que dans certains cas un syndrome de dépressions. Cependant, la prise du médicament par des femmes lors de la grossesse peut causer des risques de malformations graves chez les enfants à naître.
Un rappel des conséquences par l’Agence nationale des médicaments
Le 21 octobre 2020, l’Agence nationale du médicament a rappelé dans un communiqué les risques encourus lors d’une grossesse sous traitement médicamenteux comprenant de l’isotrétinoïne. Cette pratique est en effet contre-indiqué l’établissement public français déclare que « Le nombre de grossesses, chez des femmes traitées exposant les enfants à naître à des risques de malformations graves, reste élevé (environ 175 grossesses chaque année). » La docteur Marie-Estelle Roux explique d’ailleurs que « L’isotrétinoïne est un médicament tératogène, ce qui signifie que le risque de malformation fœtale est très important (plus de 30 % chez les fœtus exposés, anomalie du cerveau, du visage ou du cœur) »
Dans un objectif de réduction des risques, l’ANSM regroupera des représentants des professionnels de santé ainsi que des patients en 2021 afin de mettre en œuvre des actions visant à diminuer les risques lors de la prise de ces médicaments. En attendant, l’agence demande aux patients, plus particulièrement les filles et femmes en âge d’avoir un enfant, de respecter méticuleusement les règles d’utilisation de ces médicaments.