Apnée du sommeil : une découverte pour la soulager
En Ecosse, des chercheurs ont découvert une enzyme qui est en mesure d’aider les 5% d’adultes souffrant d’apnée obstructive du sommeil à mieux respirer. Elle pourrait mener à la production d’un traitement médicamenteux.
INFO – Le syndrome d’apnées du sommeil (« SAS ») ou plus précisément syndrome d’apnées-hypopnées du sommeil (« SAHS ») est un trouble du sommeil caractérisé par un arrêt du flux respiratoire (apnée) ou une diminution de ce flux (hypopnée). Ce trouble est souvent très invalidant et peut dans certains cas entraîner la mort. Ses causes sont diverses mais peuvent être classées en deux catégories :
- elles peuvent être obstructives et associées à une obésité ou à un syndrome métabolique : il est alors question de « syndrome d’apnées obstructives du sommeil » (« SAOS »). Une apnée est dite « obstructive » quand elle résulte d’efforts respiratoires pour lutter contre une obstruction des voies aériennes supérieures : nez, bouche, pharynx, larynx. Elle représente 90% des syndromes d’apnées du sommeil.
- elles peuvent être aussi neurologiques, par anomalie du contrôle de la respiration et il n’y a donc alors pas d’effort d’inspiration comme dans le cas précédent. Il est question de « syndrome d’apnées centrales du sommeil » (« SACS »).
Apnée du sommeil : Bientôt un médicament miracle ?
Le syndrome de l’apnée du sommeil touche environ 5 % de la population adulte dans le monde. Le syndrome se traduit par des arrêts respiratoires involontaires de 10 à 30 secondes qui peuvent survenir une centaine de fois par nuit dans les cas les plus graves. Un trouble qui induit un mauvais sommeil et donc, des journées plus difficiles.
Une équipe de chercheurs du Centre de physiologie d’Édimbourg a découvert une enzyme qui permettrait aux personnes atteintes d’apnée du sommeil de s’affranchir d’appareillages plutôt lourds à porter.
L’enzyme, connue sous le nom d’AMPK, permet de réguler le métabolisme et la respiration en cas de manque d’oxygène dans le corps. C’est un dysfonctionnement dans la production de cette enzyme qui pourrait provoquer l’apnée du sommeil.
Les chercheurs ont en effet remarqué qu’en supprimant l’AMPK sur leurs souris de laboratoire, ces dernières ne parvenaient pas à réguler leur respiration si le taux d’oxygène dans leur corps diminuait. Ce qui laisse à penser qu’en synthétisant l’enzyme dans un médicament, il serait possible de traiter le syndrome de l’apnée du sommeil. De plus, un tel traitement pourrait également permettre de mieux respirer en altitude.
Remplacer les traitements contraignants
Si cette découverte venait à se traduit par un traitement médicamenteux, il serait alors possible de mettre au rebut les traitements actuels de l’apnée du sommeil qui sont très contraignant pour les malades.
Le premier consiste à porter une sorte de masque à oxygène pendant le sommeil alors que le second prend la forme d’une prothèse dentaire permettant de faire passer l’air dans la gorge et qui reste lui aussi, assez gênant au quotidien.