Un cas de « vache folle » dans les Ardennes ?
Avec la fin de l’utilisation des farines animales, on croyait la maladie dite de la « vache folle » éradiquée en France. Mais un test récemment pratiqué semble indiquer que le cadavre d’une vache en était porteur, dans un élevage des Ardennes.
Il faut remonter à avril 2004 pour retrouver un cas d’Encéphalopathie Spongiforme Bovine (ESB), communément appelé maladie de la « vache folle » dans l’hexagone. Hier pourtant le ministère de l’Agriculture a indiqué qu’un cas suspect avait été décelé dans un élevage de vaches de race salers dans les Ardennes. Le prélèvement réalisé sur le cadavre d’une vache destinée à l’équarrissage s’est révélé positif mais il faudra attendre une dizaine de jours pour en avoir confirmation.
Ardennes : l’élevage sous surveillance avant confirmation du cas
Un autre prélèvement a été envoyé dans un laboratoire de Grande Bretagne pour confirmation. Il s’agit du laboratoire de référence sur le continent européen pour l’analyse de cette maladie. Il faudra patienter une dizaine de jours pour avoir confirmation ou infirmation de la part du laboratoire britannique de l’infection.
En attendant ces résultats, un arrêté préfectoral a placé « sous surveillance » le reste du cheptel à titre préventif. L’arrêté interdit par ailleurs tout déplacement du troupeau en dehors de l’exploitation.
La maladie de la « vache folle » et les risques pour l’homme
L’Encéphalopathie Spongiforme Bovine est une infection par des prions qui rongent littéralement le cerveau de l’animal de l’intérieur et le transforment comme une éponge. L’animal contaminé a alors un comportement erratique, tremble, ne tient plus sur ses pattes et finit par mourir.
La crise de la vache folle, apparue en Angleterre durant les années 90, a été imputée aux farines animales données comme alimentation aux bovins. Ces farines bon marché incluaient notamment des restes de cadavre de bovins. Les vaches adoptaient ainsi une forme d’alimentation cannibale et développaient la maladie. Cette maladie avait causé une psychose de la maladie de Creutzfeld-Jacob en Europe (maladie de la vache folle chez l’homme que l’on a notamment retrouvé dans quelques tribus pratiquant le cannibalisme en Papouasie Nouvelle-Guinée).
Après l’interdiction des farines animales en 2001, les cas d’ESB avaient chuté de façon importante. Les seuls cas d’ESB recensés par la suite l’ont été sur des animaux ayant consommé plus jeune des farines animales ou encore des cas de transmission par filiation. Pour le moment, ce cas isolé reste inexpliqué par le ministère de l’Agriculture.