Différents produits peuvent être injectés directement dans l'articulation, avec des effets variés.
Parmi les différentes manières de soigner l’arthrose, à défaut de pouvoir à ce jour la guérir, figurent les infiltrations. Il s’agit de l’injection locale, hors vaisseaux sanguins, d’un médicament, lequel est le plus fréquemment un anti-inflammatoire de la famille des corticoïdes, dans la zone de la lésion à traiter.
Quel est l’objectif ? Faire croître l’efficacité du médicament , comparée à une prise par voie orale, et donc diminuer l’inflammation et les douleurs qui en sont les conséquences. Dans le cas de certaines articulations, l’infiltration doit être accompagnée d’un guidage radiographique, pour suivre le cheminement de l’aiguille.
L’infiltration de corticoïdes
Des corticoïdes en infiltration peuvent être prescrits quand la mission des antalgiques et des anti-inflammatoires a échoué à faire barrière à la poussée inflammatoire; ou que ces traitements sont contre-indiqués pour le patient concerné. Le genou est le plus souvent ciblé pour ce type d’infiltration, l’articulation étant située près de la peau.
Son action peut être ressentie au bout de quelques heures, voire de quelques jours et ses bienfaits durent de quelques jours à quatre, voire huit semaines. Cette intervention se fait en cabinet médical. Une anesthésie locale peut être appliquée, même si la gêne d’une infiltration ne dépasse pas celle ressentie pour une prise de sang.
En revanche, dans les heures suivant cet acte médical, la douleur ressentie peut être plus forte. Il convient donc de ne pas solliciter l’articulation outre mesure, la sensation disparaît d’elle-même après quelques heures.
Par année et par articulation, il est conseillé de ne pas réaliser plus de trois infiltrations, car leur efficacité peut être remise en cause.
La viscosupplémentation
Derrière ce terme quelque peu barbare se cache l’infiltration d’acide hyaluronique. Son but est naturellement la diminution de la douleur, et un gain de mobilité de l’articulation malade. Elle est réalisée le plus souvent dans la hanche ou le genou.
L’acide hyaluronique, on le retrouve dans l’humeur vitrée mais aussi, et c’est là qu’il nous intéresse, dans le liquide synovial. Appelé aussi synovie, il est visqueux, et lubrifie ainsi les surfaces cartilagineuses afin de les protéger des chocs. La maladie va diminuer la présence de cet acide, rendant l’articulation plus sensible aux frictions et autres compressions. Si l’effet est plus lent que pour les corticoïdes, il est toutefois plus long, pouvant soulager de huit mois à une année entière.
Quand ce type d’infiltration est-il prescrit ? Lorsque la maladie est modérée mais douloureuse, et quand les autres moyens (anti-inflammatoires, antalgiques…) ont échoué ou que ces derniers sont contre-indiqués. Ou encore, quand une intervention chirurgicale ne peut être pratiquée, ou que l’arthrose est au stade sévère.
Presque indolore, l’injection est réalisée avec une aiguille de très petit diamètre et les effets secondaires sont rares.
Le lavage articulaire
Le lavage articulaire est censé “nettoyer” l’articulation douloureuse des enzymes qui oeuvrent à la destruction du cartilage; mais aussi, de la débarrasser des microcristaux ou des débris du cartilage qui favorisent les poussées douloureuses et le frictions en général.
A l’heure actuelle, seul le genou est concerné par cette intervention, et son efficacité Actuellement, le lavage articulaire est pratiqué pour l’articulation du genou. Néanmoins, son efficacité est régulièrement remise en cause.
Dans le détail, le lavage articulaire est l’injection dans l’articulation d’une dose importante de sérum physiologique, lequel doit ressortir en emmenant avec lui ce qui doit être évacué. Contrairement aux deux premiers actes cités, le lavage doit être fait en milieu hospitalier ou clinique. Cet acte, effectué dans un bloc opératoire ou dans une salle de biopsie, ne nécessite pas d’hospitalisation, dans le cas contraire elle sera très courte. Il est réalisé sous anesthésie locale et peut être accompagné d’une injection de corticoïde.