Quels sont les traitements médicamenteux et non médicamenteux contre l’arthrose ?

Photo d'illustration. Une tablette de comprimés.
Maintenant qu’elle est considérée comme une maladie à part entière, comment est-elle soignée de nos jours ?
Le traitement de la douleur liée à l’arthrose est l’autre volet de la prise en charge de cette maladie, après la prévention qui passe par la kinésithérapie et une activité physique régulière.
Tout un arsenal thérapeutique médicamenteux existe pour soulager ce type de rhumatismes qui touche entre 9 et 10 millions de Français, et qui se caractérise par une maladie chronique et douloureuse des articulations, consécutive de la détérioration des cartilages.
Arthrose : les traitements médicamenteux
Antalgiques et arthrose
En première intention, c’est le paracétamol qui est prescrit, tout simplement. Antalgique dit de palier I, sa dose quotidienne sera généralement de 2 grammes à 3 grammes.
Ensuite, sans résultat ou si ce dernier n’est pas significatif, entreront en scène les antalgiques centraux faibles, pour les douleurs moyennes à intenses donc. Enfin, mais dans de rares cas, des antalgiques de pallier III, des dérivés de morphine, pourront être prescrits.
Les anti-inflammatoires
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont utilisés pour soulager la poussée congestive d’arthrose. Ils peuvent être utilisés en première intention, même si comme nous l’avons vu, le paracétamol est le plus souvent privilégié. La durée de ce type de traitement doit être la plus courte possible, et pommade ou gel sont à privilégier par rapport au comprimé.
Si les patients répondent généralement bien à ces traitements, ils peuvent néanmoins déclencher des irritations locales et voici les cas dans lesquels ils sont contre-indiqués :
- antécédent d’allergie/asthme consécutifs à la prise de médicaments de la même famille que l’aspirine,
- antécédent de saignement ou de perforation digestifs suite à une prise précédente d’AINS,
- ulcère du duodénum ou de l’estomac,
- maladie du foie,
- insuffisance cardiaque ou rénale grave,
- pour les femmes enceintes dès le 6e mois de la grossesse.
Qu’en est-il des infiltrations ?
Lors d’une crise inflammatoire avec présence de liquide dans l’articulation douloureuse, il peut y avoir recours à une infiltration de corticoïdes. Avant, le liquide en question sera ponctionné
Les infiltrations d’acide hyaluronique appelées viscosupplémentation doivent réduire la douleur articulaire et améliorer l’état de l’articulation touchée, plus et plus précisément le genou ou la hanche. L’acide hyaluronique, visqueux et élastique, est normalement produit par l’articulation et compose le liquide synovial qui lubrifie les surfaces cartilagineuses.
Les traitements non-médicamenteux
Le chaud ou froid
Selon les patients, la simple application du chaud ou du froid peut suffire à soulager la douleur (linge humide, poche de glace…). À vous de voir ce qui vous soulage le mieux.
La prévention
Même si le bon sens semble l’indiquer clairement, quand une articulation malade est en crise d’arthrose, son repos ou au moins une moindre tension si ce n’est pas possible autrement sont recommandés. Le recours à un ergothérapeute et des supports matériels comme de orthèses ou des semelles orthopédiques par exemple, sont à prendre en considération. En outre, si le surpoids ou l’obésité sont des facteurs aggravants, une perte de 5% de sa masse corporelle favorise de moindres douleurs.
L’activité physique
Il est essentiel pour le malade de conserver une activité physique fréquente, de manière à conserver une amplitude articulaire satisfaisante. Il faut garder à l’esprit que le dépistage et la correction de dysplasies (anomalies du développement de certains organes, à l’origine de malformations ou déformations) diminuent le risque de survenance d’arthrose, particulièrement au niveau des membres inférieurs.
La rééducation
Étirements, travail de posture vont favoriser une plus longue conservation de la mobilité de l’articulation. Des auto-exercices sont recommandés dans les cas de maladie touchant le genou ou la hanche.
La chirurgie
Seul 1 cas sur 10 nécessite un traitement chirurgical, principalement quand la gêne fonctionnelle est trop grande (la hanche et le genou dans la grande majorité des cas). Si la marche n’est plus possible, un chirurgien pourra suggérer la mise en place de prothèses.