De nombreux patients, même s'ils n'en parlent pas toujours à leur médecin, tentent de soulager les douleurs de l'arthrose avec certaines médecines alternatives.
Mésothérapie, homéopathie, acupuncture… Qu’attendre de ces médecines parfois dites « alternatives » ou « douces » sur l’arthrose ? Déjà, il convient de rappeler que ces médecines ne sont pas exemptes de potentiels effets secondaires, et que l’efficacité de certaines d’entre elle n’a jamais été scientifiquement établie. Et enfin, qu’elles ne sauraient se substituer à un traitement traditionnel.
La mésothérapie
Commençons par la mésothérapie, qui est reconnue par le Conseil de l’Ordre des médecins depuis 2003 et qui consiste à injecter une micro-dose de substances médicamenteuses (qu’il s’agisse d’antalgiques ou d’anti-inflammatoires) sous la peau, dans le voisinage direct du problème à traiter. Les injections peuvent être intra-épidermiques, intradermiques superficielles ou profondes, et entre 1 et 13 mm.
Les effets secondaires observées et déclarées sont le plus fréquemment des douleurs et des hématomes aux endroits des injections, mais aussi et c’est plus embarrassant, des réactions allergiques et des infections bactériennes. Enfin, il existe des risques de voir évoluer défavorablement une pathologie si la mésothérapie remplace un traitement dont l’efficacité est prouvée.
Aucune évaluation d’ordre scientifique n’existant à ce jour pour valider l’efficacité de cette méthode, il convient d’en parler de prime abord à votre médecin.
L’homéopathie
Si l’homéopathie est elle aussi reconnue par le Conseil de l’Ordre des médecins, ses effets analgésiques liés au traitement de l’arthrose ne sont pas scientifiquement prouvés. C’est pour cela que la prise de gélules homéopathiques doit être considérée aux titres de la prévention et de la supplémentation à des traitements traditionnels.
Un traitement homéopathique n’est à pas confondre avec la phytothérapie. Certes, les deux médecines ont ce point commun de l’utilisation d’extraits de plantes, que l’on acquiert avec les mêmes techniques de préparation que celles utilisées pour les composés utilisés comme base pour les dilutions homéopathiques. Quelle différence alors ? L’origine des extraits utilisés en homéopathie peuvent certes être d’origine végétale, mais aussi animale et minérale.
L’acupuncture et l’arthrose
Ici encore, cette médecine traditionnelle et pluri-millénaire est reconnue par le Conseil de l’Ordre. Mais son efficacité n’est pas étayée de manière scientifique. Et ce, même si de très nombreux patients se sont dits soulagés après ce traitement à base de fines aiguilles métalliques, placées sur les méridiens passant par l’articulation à traiter.
La principale complication est l’irritation à l’endroit des si votre peau est fragile.
L’ostéopathie
Cette médecine manuelle se base sur des techniques de mobilisation des articulations, des muscles et/ou des tendons. Son domaine d’application est majoritairement l’arthrose de la colonne vertébrale.
Ici, c’est l’ostéopathie structurelle qui nous intéresse, car elle va se concentrer sur les blocages des articulations par le biais de manipulations directes ou mobilisations par contractions musculaires). Pour rappel, les autres champs d’application sont l’ostéopathie viscérale, qui s’occupe des organes internes ou viscères, et
l’ostéopathie crânienne qui traite comme son nom l’indique la tête.
Si elle peut soulager certaines douleurs liées à l’arthrose, son efficacité n’est pas prouvée scientifiquement.
La chiropraxie
La chiropraxie, non reconnue par l’Ordre des Médecins, est semblable à l’ostéopathie dans le sens où elle se base sur des manipulations. Mais la chiropraxie cherche presque exclusivement la cause des symptômes au niveau de la colonne vertébrale, et les manipulations sont généralement plus brusques. Ainsi, par exemple, un chiropracteur cherchera à savoir d’où vient l’usure de l’articulation et ce qui déclenche la réaction corporelle. Un échange patient/praticien aide le professionnel à diriger ses manipulations. Mais cette médecine n’a pas de fondement scientifique.