Autisme : le médicament Abilify peut entraîner des envies de suicide
L’association « Vaincre l’autisme » demande qu’une enquête soit ouverte sur l’Abilify, un médicament potentiellement mis en cause dans plusieurs cas de suicides chez de jeunes autistes.
Après le suicide en 2015 de Yassine, un jeune autiste de 13 ans traité avec le médicament Abilify , l’association « Vaincre l’autisme » a adressé vendredi une lettre à la ministre de la Santé. Dans cette lettre l’association demande qu’une enquête soit menée sur les conditions de prescription du médicament, sur le suivi des patients et exige qu’une alerte de pharmacovigilance soit émise.
L’Abilify, un médicament à l’origine de comportements suicidaires ?
En 2015, Yassine un jeune autiste de 13 ans se suicide par défenestration. Le jeune adolescent était traité avec de l’Abilify, un antipsychotique utilisé dans le traitement du trouble bipolaire et de la schizophrénie. Comme le rappelle l’association « Vaincre l’autisme », ce médicament, commercialisé par le laboratoire Otsuka Pharmaceutical Europe, peut avoir des conséquences graves s’il est prescrit plus de 12 semaines chez les jeunes de plus de 13 ans. D’après « Vaincre l’autisme », l’Abilify a été prescrit à Yassine pendant plus de 12 semaines. De plus, M’Hammed Sajidi, président de l’association « Vaincre l’autisme » indique que ce médicament n’est pas autorisé pour traiter l’autisme et demande donc la suspension des prescriptions pour les jeunes autistes.
Dans sa lettre à la ministre de la Santé, l’association demande qu’une enquête soit ouverte sur les prescriptions de plus en plus importantes de ce médicament non autorisé pour traiter l’autisme. Comme le précise M’Hammed Sajidi « d’après nos informations, ce traitement est donné à un nombre croissant d’enfants, dont les plus jeunes ont à peine 5 ou 6 ans« .
Plusieurs suicides et tentatives de suicide répertoriés
Ce médicament, qui n’est pas indiqué originellement dans le traitement de l’autisme, a déjà causé 7 suicides et 137 tentatives de suicide ou comportements suicidaires depuis sa mise en vente en 2002. Ces comportements suicidaires ont été observés chez des enfants âgés de 3 à 17 ans, l’ouverture d’une enquête de la part du ministère de la Santé est donc urgente.