Autorisation et remboursement de l’Avastin pour la maladie des yeux DMLA
L’Avastin va être autorisé pour soigner cette maladie de l’œil. Et ce médicament est beaucoup moins cher que le seul actuellement sur le marché, le Lucentis. Le ministère de la santé a mis fin à ce “monopole” jeudi en publiant un arrêté pour prescrire et rembourser l’Avastin à des patients souffrant de cette dégénérescence.
“D’importantes économies, et ce dans le respect de la sécurité des patients”
La prescription de ce médicament anticancéreux, développé par le laboratoire Roche, sera dorénavant possible pour les malades atteints de DMLA, à partir du 1er septembre, précise l’arrêté.
“La décision de rembourser l’Avastin pour le traitement de la DMLA, publiée ce jour, permettra la réalisation d’importantes économies, et ce dans le respect de la sécurité des patients”, a commenté la ministre de la Santé Marisol Touraine dans un communiqué.
En France, seul le Lucentis, médicament bien plus coûteux du laboratoire Novartis, avait une autorisation d’utilisation et de remboursement pour le traitement de la DMLA. Le Lucentis coûte 800 euros par injection mensuelle, contre 30 à 50 euros pour l’Avastin.
Roche opposé à l’utilisation en ophtalmologie de son médicament anticancéreux
Opposé à l’utilisation en ophtalmologie de son médicament anticancéreux, Roche a annoncé en juin avoir attaqué le décret permettant son emploi dans le cadre d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) établie pour une durée de 3 ans (renouvelable notamment en fonction des données d’efficacité et de sécurité qui seront issues du suivi des patients).
Roche a mis au point l’Avastin et le Lucentis. Toutefois, il a laissé la commercialisation de Lucentis à Novartis, lequel lui verse des royalties sur les ventes réalisées.
Marquée par une dégradation d’une partie de la rétine (la macula), la DMLA est une importante cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans et sa fréquence augmente avec l’âge. On estime à plus de 1,5 million le nombre de personnes présentant des signes, même mineurs, de DMLA, toutes formes confondues.