Avoir une personne à l’écoute permet d’éviter le déclin cognitif
Selon une nouvelle étude, avoir une personne de confiance à l’écoute permettrait d’éviter le déclin cognitif.
Avec l’âge, les interactions sociales sont de moins en moins nombreuses. La solitude peut ainsi entrainer un déclin cognitif via l’absence de personne avec qui échanger. Par le biais d’une nouvelle étude publiée le 16 août dans le JAMA Network Open, des chercheurs viennent de souligner que le fait d’avoir un bon auditeur, soit une personne de confiance et à l’écoute, permettrait d’éviter le déclin cognitif. Les travaux menés par ces derniers montrent, en effet, que ce facteur est associé à une plus grande résilience cognitive.
Un soutien social permet d’avoir une meilleure fonction cognitive
Lors de cette étude, les chercheurs ont suivi un groupe de 2 171 participants avec un âge moyen de 63 ans. Ces travaux ont ainsi permis d’examiner la disponibilité d’interactions sociales de soutien, plus précisément l’écoute, les bons conseils, l’affection et l’amour. A l’aide d’IRM et d’évaluations neuropsychologiques, ils ont mesuré la résilience cognitive de chaque volontaire comme l’effet relatif du volume cérébral total sur la cognition globale.
De ce fait, des volumes cérébraux inférieurs étaient associés à une fonction cognitive inférieure. Les recherches effectuées ont ainsi permis aux scientifiques d’étudier l’effet modificateur des formes individuelles de soutien social sur la relation entre le volume cérébral ainsi que les performances cognitives.
Après avoir récolté ces informations, les chercheurs soulignent que la fonction cognitive est plus élevée par rapport à leur volume cérébral total chez les participants ayant une plus grande disponibilité d’une forme spécifique de soutien social. La forme clé de soutien social était la disponibilité de l’auditeur. Ces dernières représentaient une plus grande résilience cognitive. Des travaux plus approfondis seront notamment menés afin de déceler les interactions sociales individuelles pouvant améliorer la compréhension des mécanismes biologiques entre les facteurs psychosociaux et la santé du cerveau.
Face à ces constatations, les chercheurs recommandent aux médecins de prendre en compte le soutien social en tant qu’antécédents sociaux lors de l’entretien avec un patient. Il semblerait ainsi nécessaire pour eux que le professionnel de santé demande à ses patients s’ils ont accès à une personne sur qui compter pour les écouteurs lorsqu’ils ont besoin de parler.