Boire de l’alcool est dangereux pour la santé, même pour les petits consommateurs
À travers une étude, des chercheurs ont prouvé les effets néfastes de l’alcool sur notre cerveau, peu importe la quantité consommée.
Ce n’est pas nouveau, l’alcool est dangereux pour la santé. Cependant, de plus en plus d’études pointent du doigt les effets d’une consommation d’alcool, qu’elles soient occasionnelles ou régulières. À travers une nouvelle étude, pour le moment disponible en prépublication, nous venons d’apprendre que cette drogue douce était dangereuse pour la santé de notre cerveau, peu importe la quantité, la fréquence et le type d’alcool consommé.
Le volume de la matière grise de notre cerveau impacté par l’alcool
Des chercheurs de l’université d’Oxfod au Royaume-Uni viennent de constater les effets immédiats de l’alcool sur le cerveau. Pour cela, les chercheurs ont utilisé des données de la UK Biobank, soit une base de données composée de données collectées sur environ un demi-million de patients entre 2006 et 2010. Dans ce panel, les informations de 25 378 participants ont été extraites. Nous y retrouvions notamment le sexe, l’âge, les habitudes de consommation d’alcool ainsi que des examens d’imagerie cérébrale de chacune de ces personnes.
Après avoir analysé l’ensemble des données récoltées, les chercheurs ont constaté que la consommation de boissons alcoolisées présentait des effets négatifs sur la matière grise du cerveau, peu importe la nature et la quantité de l’alcool consommé. « Plus les gens buvaient, moins le volume de leur matière grise était important », a souligné Anya Topiwala, autrice principale de l’étude. Les travaux soulignent par la suite qu’« un volume plus élevé de consommation d’alcool par semaine était associé à une densité de matière grise plus faible presque partout ». Nous apprenons par la suite que des variations de la matière grise pouvaient aller jusqu’à 0,8 %, soit la zone du cerveau permettant d’effectuer des opérations mentales ou encore stocker des informations.
Les chercheurs rappellent qu’il n’y a pas de consommation « sûre ». Le mieux est de ne pas consommer de l’alcool. Le Dr Topiwala considère que trop « de gens boivent modérément en pensant que c’est inoffensif ou même protecteur ». L’étude précise tout de même que « la durée de la consommation d’alcool nécessaire pour avoir un effet sur le cerveau n’est toujours pas claire ».