Cancer de l’ovaire : risque accru les femmes ménopausées avec syndrome SPOK
Ce risque de cancer chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) doublerait après la ménopause.
Chez les femmes en âge de procréer, le syndrome des ovaires polykystiques est une maladie hormonale courante.
Mais si ce trouble est fréquent, comme le rappellent des spécialistes du centre de recherche de la Société danoise du cancer, « On sait peu de choses sur les associations entre le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et le cancer de l’ovaire ».
Le SOPK : rappel
Trouble hormonal trouvant son origine au niveau des ovaires ou du cerveau, le SOPK va consister en une production excessives d’hormones mâles (androgènes), en particulier de testostérone.
Entre autres symptômes pour les femmes concernées, citons une pilosité excessive (hirsutisme), acné et chute de cheveux.
L’étude danoise
Les travaux des chercheurs ont pris appui sur plus d’1,7 million de femmes nées au Danemark entre début 1940 et fin 1993. En ont été exclues les femmes ayant quitté le pays, étant décédées, ou encore ayant reçu un diagnostic de cancer ou ayant subi une intervention chirurgicale visant à retirer leurs ovaires et leurs trompes de Fallope.
Dans un communiqué, les auteurs ajoutent que « Les détails sur le diagnostic de SOPK et de cancer ont été obtenus à partir des registres nationaux. Une analyse supplémentaire a été effectuée sur les femmes ayant atteint 51 ans, soit l’âge médian/moyen de la ménopause au Danemark ».
Un risque de cancer plus élevé à la ménopause
Les résultats font état de près de 6 500 femmes avec diagnostic de cancer épithélial de l’ovaire et près de 3 000 de tumeur ovarienne borderline pendant une période de suivi de 26 ans.
Les chercheurs ont observé que l’augmentation du risque de cancer de l’ovaire et de tumeurs ovariennes borderline n’était pas statistiquement révélatrice chez les femmes atteintes de SOPK par rapport à celles n’en souffrant pas.
Cependant, le risque de développer un cancer de l’ovaire était deux fois plus élevé chez les femmes à al fois ménopausées et touchées par le SOPK. Mais les chercheurs ne connaissent pas le facteur déclenchant. Les hormones mâles pourraient jouer un rôle.