Cancer des testicules : quels sont les facteurs de risque et symptômes ?

Photo d'illustration. Un stéthoscope de médecin. Pixabay
Ce cancer figure parmi ceux dotés du meilleur pronostic vital, avec moins 1% de mortalité.
Si le cancer du testicule n’est pas fréquent, il représente cependant la forme de cancer la plus courante chez les hommes de 15 à 29 ans. Cette tueur maligne nait dans la très grande majorité des cas dans les cellules produisant les spermatozoïdes (cellules germinales, par extension tumeur germinale).
En 2012 dans notre pays, plus de 2 300 nouveaux cas de ce cancer ont été diagnostiqués. D’un côté, si le nombre de cas est en augmentation, de l’autre la mortalité liée a baissé réduite de moitié au cours des 2 dernières décennies.
Trois types de cancer du testicule
On distingue :
- Les tumeurs germinales séminomateuses “pures” (6 cas sur 10), appelées séminomes et qui représentent une majorité des cancers du testicule. Survenant après 40 ans, elle sont à l’origine de métastases ganglionnaires, moins fréquemment osseuses. Ces sont de bon pronostic, quel que soit le stade de leur évolution ;
- Les tumeurs germinales non séminomateuses (4 cas sur 10). Elles touchent les patients de la puberté à 35 ans.
Des cancers plus rares existent, tout comme des formes secondaires (lymphomes, leucémie aiguë lymphoblastique, ou métastases d’autres cancers).
Facteurs de risque
Les facteurs sont :
- la cryptorchidie : il s’agit d’un défaut de migration d’un testicule (voire des deux), lequel après être parti de l’abdomen ne descend pas jusque dans le scrotum lors de la vie fœtale. Une intervention chirurgicale courante est effectuée afin d’y replacer le ou les testicules ;
- un précédent cancer du testicule doit inciter à la consultation en cas d’observation d’une anomalie.
Certains facteurs sont aussi évoqués, comme :
- l’exposition à des substances chimiques (benzène, hydrocarbures…) ou pesticides et perturbateurs endocriniens (comme le bisphénol A, les phtalates…) ;
- la consommation de cannabis ;
- une hypofertilité ;
- une atrophie testiculaire.
Symptômes du cancer du testicule
La découverte d’une masse palpable sur le testicule, masse dure et le plus souvent indolore, est le signe de suspicion le plus fréquent.
D’autres signes peuvent survenir, citons une sensation de lourdeur dans les testicules, une gêne ou une douleur persistantes. Le testicule peut gonfler et augmenter de volume, parfois brusquement.
Des douleurs dans le dos ou sur le flanc, un amaigrissement, une perte d’appétit, fatigue générale, une masse dans l’abdomen sont aussi citées.
Diagnostic et traitement
Dans un premier temps, et après questions posées au patient, le médecin va effectuer une palpation testiculaire. Une échographie pourra ensuite être demandée, tout comme des analyses sanguines ou une biopsie.
En ce qui concerne les traitements, c’est la chirurgie qui est nécessaire en première intention, quel que soit le stade d’évolution : l’ablation du testicule (orchidectomie) et les tissus à proximité.
En supplément d’une surveillance après l’orchidectomie, la chimiothérapie et la radiothérapie peuvent être nécessaires.