Cancer du côlon : confirmation du lien avec les nitrites de la charcuterie
Dans un rapport, l'Anses admet l’existence d’un risque lié aux nitrites contenues dans la charcuterie.
Le Journal du Dimanche en date du 10 juillet révèle que l’Anses va rendre public demain un rapport sur le lien entre cancer et nitrites intégrés à a charcuterie.
A quoi servent ces nitrites ? Ils figurent parmi les conservateurs conférant au jambon sa couleur rose et ils luttent contre la formation de bactéries toxiques. Cela fait déjà de nombreuses années que ces nitrites de sodium sont accusés d’être nocifs.
Treize chercheurs pointent ce risque
Ainsi, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail s’appuie sur 13 chercheurs aux spécialités diverses (toxicologie, épidémiologie…) qui confirment l’existence d’un risque sérieux et recommandent « de réduire l’exposition de la population par des mesures volontaristes en limitant l’exposition par voie alimentaire ». Est donc visé un objectif de « sécurité sanitaire ».
Et les spécialistes vont jusqu’à affirmer qu’un lien entre le risque de cancer du côlon et l’exposition aux nitrites existe.
La charcuterie, déjà mal vue par l’OMS
En 2018, l’OMS a classé la charcuterie cancérogène. Selon l’instance internationale, pas moins de 4 000 cas de cancers du côlon étaient attribuables à la consommation de charcuteries en France.Les scientifiques ont pu confirmer l’existence d’un lien avec les nitrites.
Pour les chercheurs, le risque n’est pas seulement lié à la présence des nitrites mais à leur interaction avec d’autres composés : « Ils ne sont pas dangereux en eux-mêmes ; la toxicité vient de leur association avec d’autres composés de la charcuterie et des substances qui se forment lors de leur dégradation dans l’appareil digestif ». De fait, l’Anses préconise de « produire des données scientifiques pour revoir les doses journalières admissibles (DJA) en prenant en compte la toxicité de ces substances ».