Cancer du sein : un facteur de risque aussi commun que méconnu
La densité mammaire représente un facteur de risque bien plus important que l'hérédité, révèle une étude.
Le 30 janvier dernier, une étude parue dans la revue JAMA rapporte que la densité mammaire est un facteur de risque bien plus important que l’hérédité dans l’apparition d’un cancer du sein. Et ce facteur est répandu, tout autant que sous-estimé.
Elle a été menée auprès de 2306 femmes de 40 à 76 ans, et avec le but de jauger la perception des facteurs de risque de cancer du sein chez les femmes. Toutes avaient récemment subi une mammographie.
Densité mammaire : quels résultats ?
Ainsi, l’étude conclut que l’immense majorité (93 %) des femmes estime que la densité mammaire est un facteur de risque moins élevé que d’avoir un parent au premier degré ayant souffert d’un cancer.
Et près de 2 d’entre elles sur 3 (65 %) d’entre pense que surpoids et obésité sont des facteurs plus importants que la densité.
Qu’est-ce que la densité mammaire ?
Elle rapporte les mots des auteurs de l’étude à ce propos :
Les seins denses, composés de plus de tissu glandulaire que de tissu adipeux, constituent un facteur de risque indépendant et non modifiable du cancer du sein et peuvent masquer le cancer sur les mammographies.
D’où la nécessité d’une mammographie à partir de 50 ans, car avec l’âge et la survenue de la ménopause, la densité du sein diminue et une anomalie sera plus visible sur la radiographie.
Un facteur très répandu
Malgré le fait que ce facteur induise un risque 1,2 à 4 fois supérieur de ce cancer, il est méconnu autant que répandu, car « un tissu mammaire dense est présent chez 40 % à 50 % des femmes subissant une mammographie de dépistage ».
Parmi les recommandations visant à réduire le risque de cancer du sein, citons :
- Le maintien d’un poids moyen,
- La pratique d’une activité physique,
- Une consommation d’alcool modérée ou ne pas boire du tout,
- L’allaitement.