L'association Française d'urologie signale une augmentation des cas de cancer de la vessie tant chez les hommes que chez les femmes. Pourquoi cette maladie est-elle en hausse ?
Tl;dr
- La campagne de sensibilisation de l’AFU vise à informer sur le cancer peu connu de la vessie.
- Pas de méthode validée pour le dépistage systématique de ce cancer.
- Le tabagisme est le principal facteur de risque de ce cancer.
- Le mois du cancer de la vessie vise à sensibiliser le public et à présenter de nouvelles thérapies.
L’AFU sensibilise sur le méconnu cancer de la vessie
En cette période de sensibilisation, l’Association Française d’Urologie (AFU) alerte sur un cancer largement méconnu, celui de la vessie. Actuellement, aucune méthode n’a été validée pour le dépistage systématique de ce cancer.
Comme il n’est pas facile à détecter, il est impératif de rester vigilant face aux signes d’alarme. L’« hématurie (la présence de sang dans les urines) est de loin le symptôme le plus fréquent », ont souligné les militants de l’AFU dans un communiqué. D’autres signaux d’alerte peuvent inclure des cystites à répétition ou des troubles de la miction.
Le cancer de la vessie, touche principalement les hommes âgés et les fumeurs
Ce type de cancer est 4 fois plus fréquent chez les hommes, avec la plupart des cas diagnostiqués autour de l’âge de 70 ans. Chaque année, en France, cette maladie frappe entre 13 000 et 20 000 nouvelles personnes.
Le facteur de risque primordial pour développer ce cancer est le tabagisme. « Le tabac est un grand pourvoyeur de tumeurs de la vessie », mettent en garde les spécialistes. L’affinité pour le tabac de cette maladie est majorée par une consommation précoce et fréquente de tabac.
🔜𝗟'𝗔𝘀𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 Cancer Vessie France 𝘀𝗲𝗿𝗮 𝗯𝗶𝗲𝗻 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗲𝗻 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗼𝗻 𝗰𝗲 𝗺𝗼𝗶𝘀 𝗱𝗲 𝗺𝗮𝗶 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲 #𝗺𝗼𝗶𝘀𝗱𝘂𝗰𝗮𝗻𝗰𝗲𝗿𝗱𝗲𝗹𝗮𝘃𝗲𝘀𝘀𝗶𝗲𝟮𝟰!
On se mobilise pour sensibiliser et informer sur ce cancer! #urinesrougesjemebouge pic.twitter.com/VEWyrlwqdn— Cancer Vessie France (@CancerVessie) May 5, 2024
Un diagnostic précoce pour une meilleure survie
Si ce cancer est détecté tôt, le taux de survie quintuple passant de 5% à plus de 80% à 5 ans. C’est pourquoi le Dr Benjamin Pradere, urologue et membre du comité de cancérologie de l’AFU, insiste sur l’information et la sensibilisation.
La quête de nouvelles thérapies
Les nouveaux traitements développés et présentés lors de l’ESMO (European Society for Medical Oncology) sont également à l’honneur lors de cette campagne de sensibilisation. Leur mise à disposition rapide pour les patients est un enjeu majeur pour les urologues, conclut le Pr Yann Neuzillet, membre du comité de cancérologie de l’AFU.