Cancer du sein : Un traitement ciblé pourrait soigner davantage de patientes
Cette nouvelle thérapie ciblée anti-HER2 serait efficace en vue du soin de beaucoup plus de malades qu'à ce jour.
Dimanche, les résultats d’une étude ont été présentés à Chicago, à l’occasion du Congrès du cancer. L’équipe internationale qui en est à l’origine affirme que le Trastuzumab Deruxtecan, à savoir une thérapie ciblée anti-HER2, pourrait bénéficier à un nombre supérieur de femmes.
À ce jour, cette thérapie est utilisée par les femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique et dont la tumeur présente la protéine HER2 en très forte quantité.
Un essai clinique de phase 3
En France, le nombre de femmes présentant ces critères est estimé à 2 000 à 3 000. Le but de l’essai clinique qui a été mené était de confirmer le fait que cette thérapie ciblée de nouvelle génération était également efficace sur des patientes ayant aussi cette protéine dans une quantité inférieure.
À franceinfo, William Jacot de l’Institut du Cancer de Montpellier (ICM) et qui a participé à l’étude, résume : « Les résultats sont significatifs. Ces patientes vivaient six mois de plus en moyenne. Ça peut paraître peu, mais ça a vraiment fait un bond en avant qu’on n’avait pas vu depuis plus de quinze ans dans ce sous-type de maladies ».
5 000 femmes supplémentaires concernées
Le spécialiste estime ainsi que le traitement en question est en mesure d’être prescrit à 5 000 patientes supplémentaires. Et il se montre naturellement enthousiaste : « C’est un énorme message d’espoir parce que quand on a ce genre de démonstration à des stades avancés de la maladie, l’étape suivante, ça va être d’essayer de le faire à des stades de plus en plus précoces. Et d’arriver sur des stades localisés à augmenter non plus la quantité de vie, mais les taux de guérison pour que plus de patientes puissent guérir à la fin. Et ça, c’est majeur, parce que ça représente globalement la moitié des femmes qui font un cancer du sein ».
Plus de patientes donc, mais aussi moins de chimiothérapies. Autre raison d’espérer ? Différentes protéines pourront aussi faire l’objet de la même démarche, quelle que soit leur rôle dans un cancer. Rein ou poumon pour ne citer que ces organes, pourraient ainsi bénéficier de cette avancée, selon le genre de tumeur.