Cancer : qu’est-ce qu’un mélanome ?

Photo d'illustration. Un bain de soleil. Pixabay
Ce cancer de la peau doit être pris en charge le plus tôt possible, car il est le plus grave de cette famille de cancers.
Le mélanome est une tumeur provenant des mélanocytes, lesquelles sont les cellules responsables de la pigmentation de la peau. Dans la grande majorité des cas (80%), il se manifeste spontanément à la surface d’une peau saine. Pour le solde des cas, il se construit sur un ancien nævus, autrement dit un grain de beauté.
Sous diverses influences et en particulier après des expositions répétées aux rayons UV, des mélanocytes se multiplient de façon anarchique pour former le mélanome.
Autres chiffres très importants : certes, le mélanome n’est responsable que d’1 cancer cutané sur 10, mais il est aussi et surtout le plus grave quand il n’est pas traité le plus tôt possible. En France, le nombre de nouveaux cas chaque année est de 15 000.
Mélanome : Facteurs de survenue
Exposition au soleil
S’exposer aux rayons ultraviolets, qu’ils soient d’origine naturelle avec le soleil, ou artificielle avec des lampes spéciales, est la cause majeure de ce cancer. Le risque va s’aggraver dans l’un ou l’autre de ces cas :
- des coups de soleil subis surtout pendant l’enfance, tout comme des expositions prolongées au soleil ;
- un long séjour dans un pays très ensoleillé.
Risques associés au patient
Un premier mélanome est souvent précurseur d’un nouveau mélanome à plus ou moins long terme, tout comme la prise d’un traitement immunosuppresseur.
En outre, si au moins 2 parents (père, mère, fratrie) ont eu un mélanome, le risque est supérieur.
Grains de beauté
La présence de grains de beauté représentera un risque plus important si leur nombre est supérieur à 50, et qu’ils mesurent plus de deux millimètres. De même si au moins deux grains de beauté considérés comme atypiques sont présents sur le corps.
Une peau claire et/ou présentant beaucoup de taches de rousseur sont un risque supplémentaire.
Évolution du mélanome
Dans un premier temps, le mélanome reste localisé et s’il ne dépasse par l’épiderme, il est qualifié d'”in situ” et son ablation conduit à la guérison.
En revanche s’il progresse pour gagner la profondeur cutanée, il est dit “invasif” et les cellules cancéreuses se propagent aux ganglions voisins et aux canaux lymphatiques.
Traitement du mélanome
Intervention chirurgicale
Un acte chirurgical est essentiel pour aboutir à l’ablation de la tumeur (l’exérèse). Il faudra peut-être retirer une zone plus importante (reprise d’exérèse) selon profondeur et pronostic dans le but de prévenir une récidive.
De la même manière, un ou quelques ganglions pourront être enlevés pour savoir s’il(s) contient des cellules cancéreuses.
Traitement médicamenteux
En supplément de la chirurgie, quand des métastases sont présents, des traitements médicamenteux peuvent être envisagés : thérapie ciblée, immunothérapie par anticorps monoclonaux, et potentiellement une chimiothérapie.
Le recours à la radiothérapie est rare.