Plusieurs laboratoires, dont BioNTech, avancent sur un produit se basant sur la même technologie que celui contre le Covid.
Dans un entretien accordé à la BBC, les deux scientifiques à l’origine de l’élaboration du produit Pfizer/BioNTech estiment qu’un vaccin visant à traiter les malades du cancer pourrait être élaboré « avant 2030 ».
À la tête de BioNTech, Özlem Türeci et Ugur Sahin précisent que leurs recherches sur l’ARN messager (ARNm) leur ont permis d’entrevoir les possibilités transposables au cancer : « Nous avons un certain nombre d’avancées et nous allons continuer à travailler dessus ».
Des résultats prometteurs
C’est un fait, des tests menés par ailleurs sur des souris sont prometteurs. De son côté, les deux chercheurs qui ont fait depuis les débuts de BioNTech en 2008 de l’ARNm leur axe principal de travail résument :
Ce que nous avons développé pendant des décennies pour la mise au point de vaccins contre le cancer a été le moteur de la mise au point du vaccin Covid-19, et maintenant le vaccin Covid-19 et l’expérience que nous avons acquise lors de sa mise au point rendent service à notre travail sur le cancer.
Moderna et Merck travaillent aussi
De leur côté et depuis 2016, Moderna et Merck travaillent ensemble à pareil développement. Merck va donner 250 millions de dollars à Moderna pour exercer une option convenue au début de leur partenariat, mais aussi entamer les démarches devant mener à la mise sur le marché du produit.
La technique ARNm consiste en l’envoi d’un code d’instruction génétique à une cellule en vue de la production d’un antigène ou d’une protéine. Dans le cas du SARS-CoV-2 responsable du Covid, c’est la protéine Spike qui était visée. Pour le cancer, ce sont les cellules de la tumeur qui le seraient.
ARNm : Le cancer n’est pas la seule cible
Pour Moderna, comme pour tout laboratoire se penchant sur l’ARNm, on vise déjà plus loin. Car cette technologie pourrait aussi à terme être utilisée pour combattre la grippe, le virus du Sida, des maladies auto-immunes ou cardiovasculaires.