CBD contre Covid : des essais cliniques demandés après résultats prometteurs

Si les chercheurs restent prudents sur l'efficacité chez l'Homme, ils réclament des essais afin justement de faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.

Des scientifiques demandent la mise en place d’essais cliniques après publication de premières données d’études en laboratoire faisant état d’une prévention et d’effets thérapeutiques accrus par le cannabidiol (ou CBD) contre le SARS-CoV-2.

Le 20 janvier dernier en effet, une équipe interdisciplinaire de l’Université américaine de Chicago découvrait que ce composé non psychoactif du cannabis aiderait à freiner le virus responsable du Covid dans les cellules infectées. Et ce n’était pas la première équipe à conclure cela.

Des résultats “en faveur d’essais cliniques”

Marsha Rosner, qui a dirigé les recherches, a indiqué : “Nos résultats ne disent pas que cela fonctionnera chez les patients. (Mais) nos résultats plaident fortement en faveur d’essais cliniques”.

Ainsi, de petites doses de CBD hautement purifié, dans une forme proche d’un médicament oral déjà approuvé pour traiter l’épilepsie grave, n’empêchaient pas le SARS-CoV-2 d’infecter les cellules et stoppaient leur réplication, c’est-à-dire leur reproduction. La raison découlerait des effets du cannabidiol sur les protéines interférons.

Marsha Rosner ajoute que “Le CBD a des effets anti-inflammatoires, nous avons donc pensé qu’il arrêterait peut-être la deuxième phase de l’infection au Covid-19 impliquant le système immunitaire, la soi-disant ‘tempête de cytokines'”.

Une mise en garde cependant

En revanche, la professeure d’université met en garde le public : “Les gens ne devraient pas courir se procurer du CBD dans leur boutique préférée”. Autre raison encourageant le prudence ? Les chercheurs rappellent que si les doses testées n’étaient pas toxiques pour les cellules, une quantité aussi élevée n’était pas sans risque chez  l’Homme.

Récemment, des chercheurs de l’Université de l’Oregon a fait ressortir que des doses élevées de CBG et de CBDA, qui sont d’autres composés du cannabis, prévenaient la pénétration du virus au niveau cellulaire.