Certaines fournitures scolaires contiennent des substances dangereuses, pointe l’Anses
L'organisme révèle la présence de substances chimiques préoccupantes a été observée dans plusieurs types de ces fournitures.
C’est ce jour que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publie les résultats d’une expertise concernant les fournitures scolaires (et concernant aussi le petit matériel utilisé chez soi ou dans le cadre du travail).
Elle y révèle la détection de plusieurs familles de substances chimiques dangereuses. L’instance scientifique indépendante résume en préambule que “Inhalées, ingérées ou en contact avec la peau, les substances chimiques (…) peuvent pour certaines d’entre elles entraîner des effets sur la santé. C’est le cas notamment pour les enfants qui ont tendance à mettre les objets à la bouche”.
Plusieurs familles de substances identifiées
Parmi les familles les plus souvent rencontrées, citons les phtalates, les métaux lourds, les colorants, le bisphénol A, les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ou encore des substances parfumantes.
Ce qui est plus qu’ennuyeux, c’est que ni en France ni à l’échelle européenne, la composition ou la fabrication de ces objets ne sont encadrées par une réglementation spécifique. Ainsi, explique l’Anses, “certaines fournitures scolaires comme la peinture, les feutres ou les crayons de couleur sont considérées comme des jouets, ce qui conduit à l’interdiction pour leur fabrication de substances cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR)”.
Que préconise l’Anses ?
C’est la raison pour laquelle l’instance souhaite voir la réglementation européenne relative à la sécurité des jouets englober les fournitures. Pour limiter sinon supprimer la présence de certaines substances.
Céline Dubois, qui a dirigé cette expertise, estime : “En attendant la mise en place d’une telle évolution réglementaire, je conseillerais aux consommateurs de privilégier les fournitures ne contenant ni substances parfumantes, ni paillettes ou autre artifice pouvant induire des comportements détournés par les enfants, tels que le ‘mâchouillage’, voire l’ingestion”.
L’Agence demande aux fabricants et distributeurs la suppression de certaines substances ou familles de substances parfumantes. Et suggère d’engager “des actions régulières de surveillance des produits présents sur le marché pour s’assurer qu’ils respectent la réglementation en vigueur”.