La chirurgie de la prostate assistée par robot pourrait être remboursée
La Haute Autorité de Santé s'est exprimée en faveur du remboursement de l'ablation de la prostate robot-assistée. Elle note également que la procédure n'apporte pas de valeur ajoutée.
Avec près de 20.000 ablations totales de la prostate chaque année et le développement de la robotique, les opérations robot-assistées commencent à se faire une place d’importance. Environ 40% des prostatectomies totales ont été réalisée avec l’aide de robots en 2015 et le nombre d’établissement qui en sont équipés a doublé en 4 ans. La Haute Autorité de Santé (HAS) vient d’émettre un avis favorable au remboursement de telles procédures.
L’ablation de la prostate robot-assistée bientôt remboursée ?
Selon la HAS la sécurité sociale pourrait donc bientôt prendre en compte la “prostatectomie totale par cœlioscopie robot assistée” en plus des deux autres techniques chirurgicales couramment utilisées, la prostatectomie totale par chirurgie ouverte et la prostatectomie totale par laparoscopie (ou cœlioscopie) conventionnelle.
L’ablation totale de la prostate est le traitement de référence dans le cas de cancers de la prostate avancés et agressifs. Pour la HAS, la procédure robot-assisté “lorsqu’elle est réalisée dans un cadre organisationnel défini, peut représenter une des modalités possibles de prostatectomie totale lors du traitement d’un cancer de la prostate localisé” et par conséquent devrait être remboursée au même titre que les autres.
De légers avantages mais pas significatifs
Pour autant, l’organisme s’est également intéressé aux bénéfices de cette opérations et l’estime “sans valeur ajoutée démontrée par rapport aux autres techniques”. Elle note que la procédure présente quelques avantages comme la diminution des pertes sanguines, la réduction des infections et une durée d’hospitalisation réduite.
Mais au niveau du traitement du cancer et des effets secondaires de l’ablation, comme les dysfonctionnements érectiles et les incontinences urinaires, “l’amélioration du service attendu de cet acte était mineure comparativement à la prostatectomie totale par chirurgie ouverte et absente par rapport à la prostatectomie totale par laparoscopie conventionnelle”. Par ailleurs la HAS souligne l’importance de la formation des chirurgiens à l’utilisation des robots pour améliorer l’efficacité de l’opération.