Covid-19 : l’auto-isolement des personnes âgées et fragiles privilégié par le Conseil scientifique français
Le Conseil scientifique français vient de s’exprimer sur une nouvelle mesure de confinement envisageable afin de lutter contre la pandémie de Covid-19.
Face à l’évolution de la pandémie en France, de nouvelles solutions sont envisagées afin d’éviter un reconfinement national de l’ensemble de la population. À travers la publication d’un nouveau point de vue dans The Lancet Public Health le 18 février 2021, le Conseil scientifique français dévoile un confinement différent des précédents. L’objectif de ce dernier serait de proposer l’auto-isolement aux personnes les plus à risque ainsi que les personnes âgées afin de les protéger contre la pandémie de Covid-19.
L’auto-isolement au lieu d’un confinement généralisé
Le Conseil scientifique français s’est ainsi récemment exprimé sur une nouvelle mesure contre la Covid-19. Jean-François Delfraissy, Franck Chauvin, Laëtitia Atlani-Duault, Bruno Lina et Denis Malvy expliquent ainsi une toute nouvelle approche du confinement. Selon ces derniers, le confinement généralisé devrait plutôt laisser sa place à un « contrat social clair et transparent » entre les générations. Là où la France confinait l’ensemble de la population lors des derniers confinements, ce nouveau procédé viserait à ce que les personnes âgées et les plus fragiles optent pour l’auto-isolement.
Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique français, explique « en vertu de ce contrat social, les plus jeunes générations accepteraient la contrainte de mesures de prévention (comme les masques, la distance physique), à la condition que les groupes les plus âgés et les plus vulnérables adoptent non seulement ces mesures-là mais aussi d’autres, plus spécifiques (comme l’auto-isolement selon un critère de fragilité), afin de réduire leur risque d’infection ».
Dans l’article publié, les membres du Conseil scientifique déclarent « il n’est plus possible d’utiliser une succession de confinements généralisés comme réponse principale à la pandémie de Covid-19 ». Ces derniers expliquent par la suite que « les conséquences sociales et sanitaires (notamment pour la santé mentale) sont également colossales, en particulier pour les plus jeunes générations, bien qu’elles soient à faible risque ». C’est pourquoi les membres signataires de cette tribune déclarent que l’usage du confinement « doit être réévalué afin qu’il ne soit plus mis en œuvre qu’en dernier recours ».