Covid-19 : les dangers de mortalité de l’hydroxychloroquine
Une méta-analyse vient de dévoiler l’impacte de la hydroxychloroquine au niveau du taux de mortalité des patients atteints de Covid-19.
La prescription d’hydroxychloroquine dans le cadre de la maladie de Covid-19 est encore une fois mise à mal par les scientifiques. Une méta-analyse vient en effet de constater que la mortalité relative liée au coronavirus passait de 2 à 20% dans le cas de l’utilisation de ce médicament.
Une méta-analyse sur l’hydroxychloroquine
Un groupe de chercheur a récemment étudié l’impact de la prescription de l’hydroxychloroquine (HCQ). Étant donné le nombre de recherches sur le sujet, la méta-analyse s’est portée sur les multiples essais randomisés avec l’HCQ. Les essais sélectionnés n’intégraient pas obligatoirement la prise de placebo ou de procédures d’aveuglement. L’objectif de cette étude était de se concentrer sur la mortalité, toutes causes confondues. Suite à cette recherche, 28 essais dont 8 publiés, 6 prépubliés et 14 non publiés ont été retenus. À noter que la plupart de ces publications scientifiques (22 d’entre elles) venaient des études Recovery et Solidarity. Au total, l’échantillon étudié par les investigateurs de cette méta-analyse était de 10 012 patients.
Des résultats aggravant la mortalité
La conclusion de cette méta-analyse est que la mortalité relative au Covid-19 passe de 2 % à 20 % dans le cas d’un traitement à l’hydroxychloroquine. Un constat alarmant signifiant que si l’hydroxychloroquine avait été généralisée, par exemple en France, l’impact de ce traitement médicamenteux aurait une un impact 10 fois supérieur à la mortalité « normale » du coronavirus. Cela signifie que la France aurait constaté entre 710 et 7108 morts supplémentaires à ce jour sur les 35 541 personnes décédées à ce jour dans le pays.
Pour information, l’Agence nationale de la sécurité du médicament vient de refuser la recommandation d’utilisation temporaire du traitement à l’hydroxychloroquine demandée par l’IHU de Marseille. Celle-ci a d’ailleurs déclaré qu’ « A ce jour, les données disponibles, très hétérogènes et inégales, ne permettent pas de présager d’un bénéfice de l’hydroxychloroquine, seule ou en association, pour le traitement ou la prévention de la maladie Covid-19 ».