Covid-19 : plus de 40% des opérations chirurgicales et des soins viennent d’être déprogrammés en Ile-de-France
Face à une pression hospitalière qui s’annonce plus forte dans les prochaines semaines, l’ARS d’Ile-de-France déprogramme de nombreuses opérations et soins.
La pandémie de Covid-19 continue de causer des ravages à travers le pays. Face à une situation alarmante et la peur d’une accélération de l’épidémie, l’Ile-de-France vient d’obliger ses établissements de santé à déprogrammer les opérations non urgentes.
L’Ile-de-France déprogramme de nombreuses opérations
La situation pandémique n’est toujours pas au beau fixe sur le territoire français. Depuis quelque temps, la région Ile-de-France est d’ailleurs sous surveillance renforcée face à l’évolution de l’épidémie. Afin de limiter la pression hospitalière pour les hôpitaux et les cliniques l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France a donné l’ordre à ses établissements de santé de déprogrammer 40% de leurs activités.
Aurélien Rousseau, directeur de l’ARS de la région, souligne dans un message transmis dimanche aux responsables des hôpitaux « Bien qu’il y ait des situations différentes, on se retrouve à avoir des difficultés de prise en charge des malades connues lors des autres vagues. Nous ne sommes plus sur un mode alerte mais sur un mode tension maximale avec la perspective qu’au cours de la semaine prochaine on dépasse le plafond de malades connu en vague 2 ». Il souligne ainsi « une tension très forte » avec déjà 950 malades en réanimation pour seulement 1 050 lits disponibles.
L’objectif est aujourd’hui de libérer 500 nouvelles places en réanimation afin d’« atteindre 1577 lits au cours de la semaine prochaine ». Le directeur de l’ARS souligne une très forte hausse du taux d’incidence durant les deux dernières semaines. De ce fait, le taux de malades admis en réanimation a considérablement augmenté. Aurélien Rousseau constate « 70 à 80 entrées par jour en réanimation », beaucoup moins de sorties et un solde en hausse de « 35 patients par jour en fin de semaine dernière ». Face à l’objectif énoncé pour augmenter les capacités de lits dans les établissements de santé, M. Rousseau déclare « on espère que cet objectif sera atteint au cours de la semaine prochaine ».