Covid-19 : quels sont les effets des confinements sur notre alimentation ?
Avec la pandémie de Covid-19, nos habitudes de vie ont grandement évolué, que ce soit au niveau professionnel ou de notre alimentation.
De multiples mesures ont été prises depuis maintenant plus d’un an afin de combattre la pandémie de Covid-19. Télétravail, confinements, gestes barrières et couvre-feux ont ainsi modifié nos habitudes. Face à ce nouveau mode de vie, on est en droit de se demander si tout cela a été bénéfique ou non pour notre santé. Deux études ont ainsi été publiées et dévoilent nos changements d’habitudes alimentaires.
L’impact du premier confinement sur la qualité globale de l’alimentation
Le 10 février, The American Journal of Nutrition a publié un éditorial comparant deux études ayant permis de constater « les changements de la qualité de l’alimentation et du mode de vie » pendant le premier confinement en avril 2020. Une des études a récolté les habitudes alimentaires de plusieurs individus de la cohorte NutriNet-Santé en France, et la seconde celles provenant de la cohorte Nutrition-Québec au Canada. Les chercheurs ont ainsi statué qu’aucun changement dans la qualité globale de l’alimentation n’a été constaté en France. « Une diminution de l’apport total en énergie, en glucides, en poisson, en vitamine B-12 et en protéines » a cependant était remarqué chez la population.
Au Québec, une légère amélioration de la qualité globale de l’alimentation a été constatée avec notamment une consommation plus importante de céréales complètes et moins de sucres ajoutés, mais « des réductions de la consommation de fruits, une augmentation de la consommation de sodium et des changements défavorables du rapport d’acides gras ».
Une étude approfondie sur certaines populations
Les auteurs de ces études se sont ensuite concentrés sur les changements chez des catégories spécifiques de la population. Les habitudes alimentaires n’ont ainsi pas changé chez les personnes n’ayant pas eu de changement dans leur situation professionnelle. A contrario, pour celles ayant vécu un changement, les chercheurs ont constaté une modification des habitudes alimentaires, qu’elle soit positive ou négative. Concernant les changements néfastes d’habitudes alimentaires, ce sont les femmes à faible revenu avec un enfant de moins de 18 ans qui sont le plus touchées. Du côté des personnes ayant de hauts revenus sans enfants à charge, les changements sont plutôt favorables.
Les données constatées sont tout de même à prendre avec des pincettes du fait que les informations récoltées proviennent d’enquêtes en ligne. Les populations les plus précaires ne sont ainsi généralement pas ou peu représentées à travers ces dernières.