Covid : 3 effets secondaires du vaccin sur 4 seraient dûs à l’effet nocebo
Pendant négatif de l'effet placebo, il correspond à l'apparition d'effets indésirables bénins, d'origine surtout psychologique.
Nous connaissons bien l’effet placebo, qui consiste en une intervention neutre et qui induit chez le patient des effets positifs pour sa santé.
Mais que savons-nous de son contraire, l’effet nocebo ? Une méta-analyse relayée dans Jama Network Open le 18 janvier dernier a cherché à déterminer la proportion d’effets secondaires attribuables à cet effet après l’administration des vaccins contre le Covid.
Futura-Sciences rappelle la définition de cet effet : “un traitement inoffensif, qui lorsqu’il est administré, est associé à des effets négatifs ou une aggravation de certains symptômes en raison des attentes négatives du patient ou son état psychologique”. Avant de comparer placebo et nocebo : si tous deux sont majoritairement d’origine psychologiques, ils occasionnent des symptômes réels qui sont positifs pour l’effet placebo, et négatifs pour le nocebo.
Effet nocebo : 45 000 volontaires
Pour les besoins de cette étude, les chercheurs de l’école de médecine d’Harvard se sont basés sur 12 essais cliniques menés sur des volontaires de plus de 16 ans. Un groupe de participants a réellement reçu une dose de vaccin, et l’autre un placebo. Il résulte qu’après l’injection, un certain nombre de personnes ayant reçu un produit neutre ont tout de même ressenti des effets secondaires.
Les scientifiques ont conclu que 76% des effets secondaires se manifestant après la première injection sont attribuables à l’effet nocebo, et 51,8% après la deuxième dose. En d’autres termes avec l’effet nocebo, les effets sont dus à notre appréhension ou anxiété face au vaccin.
Des effets secondaires locaux réels
Attention, il existe bien des effets secondaires locaux qui ne sont pas d’origine psychosomatiques. Mais seuls 16,2% des participants du groupe placebo ont fait état d’un effet secondaire indésirable local après la première injection ; et 11,8 % après la deuxième injection.
Pour les auteurs de l’étude, “Informer le public sur un potentiel effet nocebo pourrait aider à réduire les inquiétudes à propos des vaccins anti-Covid, ce qui pourrait réduire aussi l’hésitation vaccinale”.