Covid : la taille des doigts pourrait indiquer la gravité de l’infection

Photo d'illustration. Mains, avant-bras. Pixabay
Les niveaux d'hormones sexuelles dans l'utérus et pendant la puberté ont été mises en regard des hospitalisations liées au coronavirus.
L’objet de cette étude peut paraître curieux de prime abord, mais elle est tout à fait sérieuse. Des chercheurs de l’Université de Swansea au Pays de Galles sont partis du constat que le taux de patients infectés devant être hospitalisés dépendait de l’âge, de la présence de comorbidités et du sexe : en effet, les hommes étaient souvent aux prises avec des formes plus sévères de la maladie.
Les scientifiques ont alors cherché à débusquer un lien potentiel entre les hormones sexuelles et la sévérité des cas de Covid.
La longueur des doigts
De précédentes études ont déjà établi qu’un annulaire plus long était un marqueur de niveaux plus élevés de testostérone avant la naissance. Et qu’un index plus long est quant à lui révélateur de niveaux plus élevés d’œstrogènes.
Quant aux recherches des scientifiques gallois dont il est question aujourd’hui, elles révèlent que le principal marqueur d’un risque d’hospitalisation suite à une infection au Covid est le petit doigt. Dans le détail, quand il est court chez un homme, c’est à dire “féminisé” par rapport aux autres doigts, le risque s’avère majeur. un risque plus important encore parmi les patients dont la longueur des doigts varie entre la main droite et la main gauche, relaie Pourquoi Docteur ?
Le taux de testostérone
Comment expliquer cela ? Dans l’utérus et à la période de la puberté, un faible taux de testostérone chez l’homme et un taux élevé d’oestrogènes représentent des facteurs de stress qui conduisent à des perturbations du développement. Ces dernières fragilisent l’organisme, lequel est moins armé contre une infection en général. Le taux de testostérone se réduisant avec l’âge, la fragilité augmente. Ce qui implique que le groupe des hommes âgés est le plus à risque face aux formes graves de coronavirus.
Le Pr Manning, l’un des auteurs de l’étude, résume : “la gravité du Covid-19 est liée à un faible taux de testostérone et peut-être à un taux élevé d’œstrogènes chez les hommes et les femmes”. Et il ajoute : “Ceci est important car s’il est possible d’identifier plus précisément qui est susceptible d’être sujet à un Covid-19 sévère, cela aiderait à cibler la vaccination”.
Cependant, cette découverte qui doit par ailleurs être étayée par l’observation d’un échantillon plus. n’explique pas par exemple pourquoi les formes graves ont affecté également les plus démunis.