Covid long : des réservoirs viraux actifs dans l’intestin
La protéine Spike a été retrouvée dans le plasma de patients Covid long.
La protéine Spike du virus responsable du Sars-CoV-2, est l’élément qui lui permet de se fixer aux cellules de l’organisme.
Récemment, des chercheurs américains auraient démontré la persistance de cette « clé » au sein du plasma de patients souffrant de Covid long. En cela, cette mise en évidence de réservoir viraux pourrait constituer un nouvel outil de diagnostic de ce syndrome.
63 échantillons de plasma
Pour mettre cette présence en évidence, des médecins de l’université de Harvard ont analysé 63 échantillons issus du plasma de patients Covid, dont 37 Covid long.
Au départ, nous apprend Trust My Science, la mission était de dénombrer les antigènes viraux circulants tout comme les marqueurs inflammatoires; puis, de révéler un biomarqueur sanguin qui apparait chez la plupart des patients Covid long. Ainsi, une identification des biomarqueurs serait à même de favoriser la classification des patients. Et donc, mieux traiter.
Quels résultats ?
Ainsi, chez 31 des 37 patients Covid long, les échantillons sanguins ont révélé Pour 31 patients COVID long, des échantillons de sang ont été prélevés deux fois ou plus jusqu’à 1 an après le 1er résultat positif avec un test PCR.
Si les chercheurs ont détecté la protéine Spike du virus circulant chez la majorité des patients COVID long, ce n’était pas le cas chez les patients COVID sans symptôme persistant de l’infection. « Bien que la taille de notre échantillon soit petite, la détection de la protéine Spike à plusieurs moments 2 à 12 mois après l’infection est convaincante », ont-ils précisé.
Le réservoir intestinal
De précédentes recherches avaient levé le voile sur le fait que l’antigène viral demeurait dans le corps, plus précisément dans des réservoirs situés au niveau de l’intestin.
Que faut-il en penser ? Cette persistance de la protéine Spike jusqu’à 12 mois après le premier diagnostic n’est pas loin de confirmer la théorie selon laquelle des réservoirs viraux du SARS-CoV-2 restent dans le corps. De fait, si les patients peuvent être identifiés sur la base d’un simple dosage, l’évaluation des stratégies de traitement sera logiquement plus efficace.