Covid : une infection augmenterait le risque cardiovasculaire de 55%
C'est dans l'année suivant l'infection, au minimum que ce risque augmente, affirme une étude américaine.
Des chercheurs de l’université Washington à Saint-Louis ont publié dans la revue Nature les résultats d’une étude liée aux risques de maladies cardiovasculaires après une infection au coronavirus.
Cette infection augmente selon eux de 55% le risque de faire une maladie cardiovasculaire pendant au moins un an, même pour des personnes ne présentant pas de comorbidités ou ayant fait une forme légère de la maladie.
150 000 personnes étudiées
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont mis en regard plus de 150 000 personnes infectées par le Covid entre le 1er mars 2020 et le 15 janvier 2021, dont 84% n’ont pas été hospitalisés, et 5 millions d’autres non infectées. Tout ceci a été pondéré avec les données de cinq autres millions de personnes avant le début de la pandémie.
Cette analyse débutait 30 jours après l’infection, dans le but de ne pas prendre en compte les désagréments liés à la phase aiguë de la maladie.
Une part des Covid longs ainsi expliquée
Dans le détail, l’infection a provoqué chez ces patients une hausse de 63% de risques de faire un arrêt cardiaque et de 52% de faire un AVC. Thrombose, myocardite et péricardite ont aussi été prises en considération. Le risque toutes maladies cardiovasculaires confondues augmentait de 55% après l’infection.
Sciences&Avenir rapporte les propos de Ziyad Al-Aly, auteur principal de cette étude universitaire : “Ce qu’on voit n’est pas bon. Le Covid-19 peut entraîner des complications cardiovasculaires graves. Et le cœur ne se régénère pas facilement, donc ces maladies peuvent affecter ces personnes pendant toute leur vie”.
15 millions de maladies cardiovasculaires
Selon les chercheurs, la pandémie aurait déjà provoqué environ 15 millions de maladies cardiovasculaires. Et le risque va au-delà des simples populations dites fragiles : “Nos données montrent que le risque augmente chez les jeunes et chez les personnes âgées, chez ceux avec diabète et chez ceux sans, chez ceux ayant eu une maladie cardiaque auparavant et chez ceux sans aucun historique de maladie cardiovasculaire, chez ceux ayant été hospitalisés pour Covid-19 ainsi que chez ceux avec des formes légères du Covid-19”.
Et il l’assure : “il est nécessaire de définir urgemment une stratégie à long terme pour s’occuper des défis causés par le Covid long”.