Andreas Lubitz, pilote responsable du crash de la Germanwings souffrait de psychose
Tout le monde se souvient du crash de la Germanwings qui avait demandé une longue enquête pour cerner les circonstances de l’accident. Le pilote, Andreas Lubitz, responsable du crash, semblait, suite à l’éclairage fourni par les entretiens avec des psychiatres, souffrir de psychose importante. En effet, le passionné d’aviation qui a tué 149 personnes avait des penchants suicidaires, c’est ce que révèlent les conversations. Les enquêteurs ayant interrogé les médecins s’occupant du pilote du vol 9525 ont fait des découvertes aussi surprenantes qu’intéressantes, neuf mois après le crash.
Les médecins interrogés ont tous confirmé une propension du pilote à la dépression et au suicide. Ce dernier avait d’ailleurs déjà souffert d’une grave dépression en 2008, et c’est fin 2014 qu’il aurait replongé dans cette maladie. Il est recruté par la compagnie allemande et redoute de devoir abandonner son rêve d’enfant. Il vient en effet d’apprendre qu’il souffre d’un trouble de la vision, un début de DMLA, dégénérescence maculaire liée à l’âge, qui l’handicaperait fortement. Trouble qui ne sera finalement pas avéré, mais les symptômes perdurent sans qu’il n’y ait d’explication. Il écrit un mail à l’un des psychiatres 14 jours avant le crash où il explique son angoisse de devenir aveugle et le stress dans lequel cette idée le plonge.
Cet état lui procure des insomnies sévères et il réclame une aide de manière urgente afin de retrouver le sommeil dont il a besoin. Il explique qu’il continue à passer des nuits blanches et qu’il dort au maximum deux heures par nuit. Le médecin qui reçoit le mail pose le diagnostic de « soupçon de psychose menaçante » qu’un autre psychiatre confirme lui aussi en évoquant une « suspicion de psychose et complexe de troubles psychosomatiques ». Ils lui délivrent alors deux arrêts de travail qui couvrent la date du crash, mais celui-ci ne les donnera jamais à la compagnie qui l’emploie.
Lors des investigations, les enquêteurs découvrent que le jeune pilote recherchait un moyen de mettre fin à ses jours. En effet, l’examen de son ordinateur révèlera des recherches datant du 18 mars sans équivoques comme : « la mort la plus rapide » ou « quantité de somnifères pour provoquer la mort ». Le lendemain apparaissent les recherches sur des produits, dont le valium ou le cyanure et le 19 mars, il aurait tapé les deux mots « suicide train ». Au quatrième jour, il semble de plus en plus déterminé, car apparait alors la recherche : « code porte cockpit ». Profitant de l’absence du commandant de bord lors du vol du 24 mars, il s’enferme dans la babine de pilotage et précipite l’A320-211 contre une montagne.