Dépistage du cancer du sein : bientôt dès 45 ans ?

Photo d'illustration. Le ruban rose de la sensibilisation au cancer du sein. Pixabay
La Commission européenne envisage donc d'avancer cet âge de 5 ans par rapport à la proposition actuelle faite aux femmes.
À ce jour, le dépistage du cancer du sein est proposé aux femmes ayant atteint 50 ans. Mais avec le double objectif de prévention et de baisse des chiffres de la mortalité, la Commission européenne souhaite avancer cet âge à 45 ans.
D’après Santé publique France, environ 12 000 femmes décèdent des suites de ce type de cancer. Les femmes de 50 à 74 ans sont incitées à être dépistées tous les deux ans dans notre pays. Un examen intégralement pris en charge.
Mammographie : pourquoi cet élargissement ?
“Lorsqu’un dépistage mammographique est proposé, seules les femmes âgées de 50 à 69 ans devraient être invitées. Les intervalles entre deux dépistages devraient être de deux à trois ans”, indique la Commission européenne à ce jour. Mais elle recommande désormais d’élargir cette proposition à la fourchette d’âges de 45 à 74 ans.
Pour Stella Kyriakides, commissaire européenne à la santé, il faut “dépister plus et mieux” en vue de réduire la mortalité du cancer du sein à l’échelle européenne. En effet, l’Institut national du cancer observe que “si le cancer du sein est dépisté à un stade précoce, la survie à cinq ans est de 99 %”.
Éviter le “sur-diagnostic”
En ce qui concerne les femmes de moins de 40 ans, la Société Française de Sénologie et Pathologie Mammaire (SFSPM) estime que le dépistage n’est pas pertinent, à l’exception de celles présentant un risque particulier dû par exemple à une prédisposition génétique.
En dépistant trop tôt, le risque d’un “sur-diagnostic” existe, car des tumeurs peuvent être observées qui n’auraient pas forcément évolué de manière négative.
Après 74 ans ?
A contrario, la SFSPM juge qu'”un grand nombre de femmes de plus de 74 ans pensent qu’il n’est plus nécessaire d’effectuer de suivi, ce qui induit la prise en charge de cancer à des stades tardifs”.
L’organisme recommande “un effort de communication important” et une mammographie sur prescription et tous les 2 ans, avec pour but de baisser au maximum le nombre de décès.